OVHcloud a publié ses premiers chiffres de l’année, jeudi 11 janvier. L’hébergeur français fait état d’une croissance de 12 % par rapport à 2023, avec un chiffre d’affaires de 240 millions d’euros au premier trimestre 2024. Le résultat est en adéquation avec les prévisions de l’entreprise et est largement tiré par le marché européen.

« Notre croissance reste forte même si nos clients sont toujours vigilants quant à leurs dépenses », s’est félicitée Stéphanie Besnier, directrice financière d’OVHcloud, auprès de Reuters. Toutefois, J.P. Morgan pointe un léger manque à gagner sur les ventes tout en soulignant que la croissance reste conforme aux prévisions.

En France, le chiffre d’affaires a atteint 116,7 millions d’euros au premier trimestre, soit 49 % du total du groupe. Les autres pays européens en représentent 29 % et le monde 22 %. Le secteur du cloud public a crû de 18,9 % pendant que celui du cloud privé a enregistré une hausse de 14,9 %. Les offres cloud représentent 81 % du chiffre d’affaires total de l’hébergeur français.

L’hébergeur français souligne également le « lancement réussi » de Gridscale, une start-up allemande spécialisée dans l’edge computing qu’il a acquis l’année passée. Les premiers déploiements de « Local Zones” arrivent dans les prochains mois. Par ailleurs, l’hébergeur français a confirmé l’ouverture d’un second datacenter à Singapour.

De bonnes nouvelles pour l’entreprise qui n’a pas atteint ses objectifs en 2024. Néanmoins, OVHcloud n’a pas été le seul à faire face à des ventes moins importantes. Ce fut également le cas de l’américain Oracle. Cette conjoncture ne décourage le PDG d’OVHcloud, Octave Klaba, qui s’attend à une année « à une forte croissance sur l’ensemble du marché, particulièrement sur les services cloud ».

Pour 2024, OVHcloud mise sur une croissance comprise entre 11 % et 13 %. L’hébergeur français apportera plus de détails sur sa stratégie 2024 à l’occasion d’un « Investor Day », qui se tiendra ce mercredi 17 janvier, à Londres. Pour la banque d’investissement Stifel, l’entreprise française devrait profiter de cette journée pour « apporter la preuve qu’avec une bonne maîtrise des charges, le résultat de 2026 devrait dépasser nos attentes et celles du marché ».