Lors du SOSV Climate Tech Summit, un forum dédié aux startups spécialisées dans les technologies combattant le réchauffement climatique, Bill Gates a partagé son avis sur les investissements dans le secteur des énergies vertes. Selon lui, il sera aussi prolifique que l’est aujourd’hui celui de la technologie et d’Internet.

Un secteur comparable à celui d’Internet

Le milliardaire et fondateur de Microsoft n’y a pas été par quatre chemins en affirmant que le secteur verrait émerger des entreprises aussi puissantes que les big tech actuelles. « Il y aura, vous savez, des entreprises du type Microsoft, Google, Amazon qui sortiront de cet espace », a-t-il déclaré, avant d’ajouter qu’il y aura également « huit Teslas, dix Teslas ». Pour rappel, la valeur de la firme d’Elon Musk, spécialisée dans les véhicules électriques, a doublé l’année passée et a connu une croissance de plus de 2000 % sur les cinq dernières années. « Tous ceux qui sont investis dans Tesla se trouvent très intelligents aujourd’hui », assure Bill Gates.

Il ne prédit néanmoins pas un avenir tout rose au secteur. Certaines technologies, notamment celles nécessaires pour parvenir à la fusion nucléaire et à la fission nucléaire nécessiteront des milliards de dollars d’investissement. Si elles sont extrêmement prometteuses, il n’est pas encore certain que ces techniques pourront aboutir.

Comme pour toutes les recherches scientifiques, « nous aurons un taux d’échec élevé », prévient le milliardaire. Cependant, les idées seront assez nombreuses pour que « nous ayons une probabilité de succès substantiel », en particulier avec l’aide adéquate du gouvernement, a-t-il ajouté.

Une boule d'énergie avec des rayons d'électricité autour.

Bill Gates estime que la technologie de fusion nucléaire nécessite des milliards de dollars d’investissements. Image : Hal Gatewood / Unsplash

Le rôle des gouvernements est primordial

Justement, Bill Gates a appuyé sur le rôle que les autorités ont à jouer. Selon lui, elles doivent prendre des mesures concrètes pour encourager le développement des technologies vertes, en s’engageant, entre autres, pour atteindre la neutralité carbone. De cette manière, le secteur privé pourrait participer à l’effort pour atteindre cet objectif, en « finançant des parcs solaires » par exemple. Avec l’appui des gouvernements, les investisseurs auront logiquement moins de réticence à miser dans le secteur.

Une chose est sûre : les énergies renouvelables et les technologies vertes doivent connaître un important gain d’investissements, tant il est primordial de tout mettre en œuvre pour lutter contre le réchauffement climatique, dont les effets sur la planète sont de plus en plus visibles.

Bill Gates tient néanmoins à prévenir les intéressés : il s’agit d’investissements à long terme. « Si quelqu’un ne peut pas se permettre de prendre des risques ou si vous attendez des rendements à court terme, vous savez, je chercherais ailleurs », a-t-il déclaré. Enfin, il estime que des domaines sont moins prévisibles que d’autres, à savoir le carburant vert pour les avions, la capture de CO2 dans l’air ou encore l’hydrogène.