Qualcomm a proposé jeudi une offre de 4,6 milliards pour acquérir le spécialiste des technologies automobiles Veoneer, dans un combat acharné avec le canadien Magna International. Un joli coup pour Qualcomm qui cherche à se renforcer dans le marché très porteur des véhicules autonomes.

Qualcomm a déclaré jeudi avoir fait une offre de 37 dollars par action pour acquérir l’entreprise suédoise Veoneer, soit un total de 4,6 milliards de dollars. Cette offre intervient deux semaines après que la société suédoise ait accepté d'être rachetée par Magna International, un fournisseur canadien de pièces automobiles, dans le cadre d'une transaction entièrement en numéraire. Qualcomm propose de payer en espèces avec une prime de 18,4 % par rapport à l'offre de Magna qui proposait 3,8 milliards. Son offre a été approuvée à l'unanimité par son conseil d'administration et ne nécessite pas l'approbation des actionnaires.

Veoneer est un fabricant de capteurs et un développeur de systèmes d’aide à la conduite (ADAS). Avec elle, Qualcomm prendrait pied plus fermement sur un marché en pleine expansion. Bien que les produits automobiles n'aient représenté que 3 % de son chiffre d’affaires l'année dernière, le fabricant de puces électroniques y voit une activité qui lui permettrait de s’émanciper des puces pour téléphones mobiles dont elle dépend encore trop fortement. “L'acquisition proposée permettra de combiner nos solutions automobiles de pointe avec les outils de conduite assistée de Veoneer afin de fournir une plateforme ADAS compétitive et ouverte aux constructeurs automobiles et aux fournisseurs", a déclaré à ce sujet le directeur général de Qualcomm, Cristiano Amon, dans son communiqué. Cette acquisition offrira effectivement à Veoneer l’occasion d’avoir un partenaire de poids à ses côtés pour faire face à la concurrence d’autres fournisseurs dédiés à l’ADAS tels que Continental et Bosch.

Ce mouvement illustre bien la convergence entre l'automobile et l'électronique. Une pénurie de puces électroniques touche actuellement les constructeurs automobiles, obligés pour certains, de réduire leur production faute de composants disponibles. Le groupe de San Diego a donc fort à faire si elle souhaite satisfaire une demande qui ne cesse d’exploser.