L’ESA (l’Agence Spatiale Européenne) a annoncé dans un communiqué de presse le lancement du programme Moonlight, une constellation de satellites en orbite autour de la Lune, permettant de proposer un système de navigation et de communication fiable sur la rocheuse.

Alors que les américains s’apprêtent à renvoyer des humains sur la Lune, l’ESA y va aussi de son programme d’envergure. Avec la montée en puissance des missions lunaires, un système de navigation et de communication fiable doit être mis en place afin de permettre une exploration durable. C’est ce que l’ESA souhaite donc proposer via le programme Moonlight qui reposera sur les travaux de deux consortiums industriels européens, l’un mené par le fabricant de satellite anglais SSTL (Surrey Satellite Technology Ltd) et le second mené par l’italien Telespazio.

La mission de Moonlight est de mettre en place une constellation de satellites de communication et de navigation en orbite autour de la Lune. Ce système similaire à la technologie GPS que nous utilisons sur Terre, devrait ainsi fortement faciliter les missions en permettant par exemple aux vaisseaux spatiaux et aux astronautes de savoir exactement où ils se trouvent lorsqu’ils se déplacent autour du corps lunaire et d’atterrir avec précision, ou encore de faire déplacer les rovers plus rapidement. Il serait même possible de téléguider des engins depuis la Terre.

Cette constellation permettrait ainsi de proposer un service commercial dédié aux nombreuses missions planifiées partout dans le monde. L’utilisation d’un service commun de télécommunications et de navigation abaisserait fortement les coûts des expéditions en réduisant la complexité de conception des futures missions individuelles et les rendrait plus légères, libérant de l’espace pour davantage d’instruments scientifiques ou d’autres cargaisons, ce qui rendrait chaque mission individuelle plus rentable. « En diminuant le coût de l’exploration lunaire, davantage d’États membres de l’ESA pourraient lancer leurs propres missions lunaires nationales », peut-on lire dans le communiqué de presse.

Le projet qui se veut ambitieux doit s’étaler en deux phases. La première concernant l’étude devrait durer entre 12 et 18 mois, tandis que la seconde phase, devrait permettre au système d’être opérationnel d’ici 4 ou 5 ans.