Hier, SpaceX a, une nouvelle fois, déployé 60 nouveaux satellites Starlink. Comme d’habitude, cela s’est fait de Cap Canaveral en Floride, avec un booster qui a été utilisé sept fois auparavant. Il a atterri sur la plateforme de l’entreprise, dans l’océan Atlantique. Il s’agit du 10ᵉ lancement de Starlink cette année, ainsi que le 26ᵉ depuis le début du projet.

Une nouvelle utilisation du lanceur de SpaceX

Starlink, la constellation de satellites permettant de recevoir internet dans des zones reculées, en a accueilli soixante de plus à la suite du lancement réalisé hier par SpaceX. Ces derniers mois, la firme multiplie leur déploiement. Au total, ce sont désormais 1 500 satellites qui sont en orbite, dépassant le nombre initial de 1 400. SpaceX ne ralentit pas la cadence pour autant, surtout depuis qu’elle a reçu l’autorisation d’en lancer jusqu’à 30 000.

Si la firme peut se permettre autant de lancements, c’est notamment grâce à son booster. En effet, c’est le huitième vol au cours duquel il est utilisé, et ce n’est sûrement pas le dernier. SpaceX avait précédemment évoqué que les boosters Falcon 9 pouvaient voler jusqu’à 10 fois, mais ils pourraient finalement avoir une durée de vie plus longue. “Je ne pense pas que le nombre 10 soit un chiffre magique”, a déclaré Hans Koenigsmann, conseiller principal pour la fiabilité de la construction et des vols chez SpaceX, en février. Une fois qu’il atteint le jalon des 10 vols, “nous continuerons à examiner ce propulseur et à évaluer si nous pouvons aller de l’avant avec lui”. Une nouvelle fois, ce lancement a prouvé l’efficacité du système d’atterrissage de la société, qui repousse les limites de la réutilisation.

Plus de 500 000 commandes pour Starlink

À ce jour, plus d’un demi-million de personnes ont passé une commande ou versé un acompte pour Starlink”, a indiqué l’ingénieur des opérations de SpaceX, Siva Bharadvaj, lors d’un événement diffusant le dernier lancement. En octobre dernier, la société avait annoncé une offre bêta de Starlink, qui peut être testée pour la somme de 99 dollars par mois. Cela s’ajoute au coût initial de 499 dollars pour commander le kit requis, comprenant un terminal d’utilisateur et un routeur Wi-Fi pour se connecter aux satellites. Pour l’heure, ce n’est disponible qu’en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Royaume-Uni, au Mexique, aux États-Unis et au Canada.

Les investissements se multiplient pour l’entreprise spatiale, et elle compte bien asseoir sa domination. Il y a quelques jours, la première mission habitée officielle de la NASA opérée par SpaceX, Crew-1, s’est exécutée de manière triomphante. C’est également la firme d’Elon Musk qui posera les prochains astronautes sur la Lune, battant ses concurrents Blue Origin, appartenant à Jeff Bezos, et Dynetics. La compétition reste tout de même bel et bien présente, car le contrat de SpaceX pour l’alunisseur du programme Artemis a été suspendu à cause des deux entreprises.