« Les thèmes de Woven City sont et resteront “une ville à visage humain”, “un laboratoire vivant” et “en constante évolution”. Avec l’aide de nos partenaires du projet, nous allons relever ce défi : créer un avenir où des habitants d’origines diverses pourront vivre heureux ensemble », prône Akio Toyoda, le PDG de Toyota dans un communiqué de presse.

Le 23 janvier 2021, le constructeur automobile japonais a inauguré la construction immobilière de la Woven City, soit ville tissée en français. Le projet annoncé en 2020 lors du CES de Las Vegas est donc officiellement lancé. La ville est construite au pied du Mont Fuji, sur un terrain de 175 hectares, autrefois occupé par une usine du groupe. Cette smart city comptera à ses débuts 360 résidents pour ensuite augmenter ce nombre à 2 000. Au-delà de ses employés, Toyota ambitionne d’attirer des familles et des personnes âgées.

Au sein de cette ville du futur s’entrecroiseront les dernières technologies, notamment de robotique. Pour les déplacements de personnes, la Woven City sera articulée autour de trois types de rue : la première pour les piétons, la seconde pour les véhicules autonomes et la troisième pour les moyens de transports individuels. Quant au transport de marchandises, il sera exécuté via une route souterraine.

« L’infrastructure de Woven City vise à créer un cadre qui favorisera l’émergence d’inventions susceptibles de résoudre des problèmes sociétaux, à mesure de leur apparition », prêche le communiqué. Ces ambitions sont néanmoins à nuancer. Dans les cas des smart cities Samsung, les employés, qui habitent donc sur leur lieu de travail, se retrouvent encouragés – ou indirectement contraints – à travailler sur des plages horaires toujours plus amples.

La ville intelligente de Toyota.

Illustration : Toyota

Ces dernières années, les projets de smart cities se multiplient à travers le monde. Les GAFA et BATX s’emparent particulièrement du sujet. Toutefois, la notion de ville intelligente n’est pas la même de partout. La France en revendique près d’une trentaine, mais le terme se réfère majoritairement à des projets de traitement de données utilisés, entre autres, pour optimiser la collecte des déchets.