Un consortium européen se mobilise autour d’un sujet déjà au cœur des débats dans le monde des nouvelles technologies : la 6G. Hexa-X, c’est le nom du projet dirigé par Nokia, qui doit permettre de mener des travaux de recherche sur la 6G et d’apporter de premiers éléments de standardisation, alors même que la 5G n’en est qu’à ses balbutiements.

Hexa-X : un projet 100% européen

D’autres acteurs à travers le monde se sont également déjà emparés du sujet 6G. C’est par exemple le cas de Samsung qui affirme que cette technologie pourrait être disponible dès 2028. Les experts du fabricant sud-coréen estiment que la 6G permettra une véritable révolution technologique. Au-delà d’un débit toujours plus rapide, la 6G pourrait bien nous permettre d’accéder à des technologies jusqu’alors très peu développées. Au niveau européen, c’est Nokia qui prend la tête du sujet avec Hexa-X.

Ce projet est mené de concert avec la Commission européenne. Hexa-X est un consortium qui réunit plusieurs entreprises européennes ainsi que des laboratoires de recherche autour d’un seul et même sujet : la 6G. Le lancement officiel du projet est prévu pour janvier 2021 et doit logiquement durer deux ans et demi. Il s’agit bel et bien de la première initiative européenne officielle pour mener des travaux de recherche sur la 6G.

Les membres du consortium viennent de différents secteurs. On retrouve notamment des fournisseurs de réseaux de télécommunication comme Orange, des fournisseurs de services de communication, d’autres entreprises dans des secteurs verticaux, des fournisseurs de technologies, mais aussi des instituts européens de recherche en communication dont l’Université Carlos III de Madrid. Une collaboration « cross-industries » qui doit permettre la mutualisation des compétences. On sent que l’Union européenne cherche à prendre les devants.

La 6G, une sorte de sixième sens ?

Selon Peter Vetter, Head of Access and Devices Research, au sein du laboratoire Nokia Bell Labs : « à l’ère de la 6G, je suis convaincu que nous verrons des applications qui connecteront les humains aux machines. La 6G pourrait alors devenir une sorte de sixième sens qui comprendrait intuitivement nos intentions. Un moyen de rendre nos interactions avec le monde physique plus efficaces et d’anticiper nos besoins, le tout améliorant ainsi notre productivité. Hexa-X va être d’une importance capitale ».

De son côté, la Chine a d’ores et déjà placé son premier satellite 6G en orbite. Une technologie qui devrait être 100 fois plus rapide que la 5G. Le 6 novembre 2020, les chinois ont envoyé un satellite nouvelle génération dans l’espace dont l’objectif est d’étudier les échanges de données à l’aide de réseau dont la fréquence atteint le térahertz, dans un milieu spatial. L’objectif derrière cette première expérimentation est de tester la communication entre un satellite et le sol terrestre. Un moyen de réduire le temps de transmission entre l’espace et la Terre mais aussi d’améliorer la couverture Internet sur notre planète, notamment dans les zones blanches.