Le feuilleton entre Apple et Epic Games n’en finit décidément plus. Alors qu’une audience est prévue le 28 septembre prochain, la firme de Cupertino demande désormais à la justice des dommages et intérêts de la part de l’éditeur de Fortnite.

Apple peut faire payer à Fortnite

Apple contre-attaque. Le 13 août dernier, Epic Games poursuivait la marque à la pomme en justice en l’accusant de pratiques anticoncurrentielles. En cause, la taxe de 30% exigée par Apple pour tous les achats intégrés dans les applications présentes sur l’App Store. Avant cette manœuvre, l’éditeur de jeu vidéo avait orchestré un véritable coup de communication en intégrant une nouvelle option d’achat dans Fortnite sur iOS et Android, entraînant les deux géants du Web à supprimer le jeu de leur store respectif. Epic Games a ensuite organisé un tournoi anti-Apple dans son jeu phare.

Si les représailles de la firme de Cupertino ne se sont pas faites attendre, Epic Games a tenté de la forcer à réintroduire Fortnite dans son magasin d’applications, en vain pour l’instant. Désormais, Apple demande des dommages et intérêts de la part de l’éditeur :

« Le mépris flagrant d’Epic pour ses engagements contractuels et autres fautes a causé un préjudice important à Apple. Si elle n’est pas contrôlée, la conduite d’Epic menace l’existence même de l’écosystème iOS et sa formidable valeur pour les consommateurs ».

Le retrait de Fortnite de l’App Store est très dommageable pour Epic Games. Sur les 350 millions de joueurs inscrites, 116 millions accèdent au jeu via iOS, et 33% de ces utilisateurs n’y jouent que sur iOS. Pour Apple toutefois, la démarche d’Epic Games n’est en aucun cas révolutionnaire, elle est surtout destinée à préserver les intérêts de l’éditeur :

« Le procès d’Epic n’est rien d’autre qu’un désaccord fondamental sur l’argent. Bien qu’Epic se présente comme un Robin des Bois des entreprises modernes, c’est en réalité une entreprise de plusieurs milliards de dollars qui ne veut simplement rien payer pour la valeur énorme qu’elle tire de l’App Store. »

Les 30% de la discorde

Le prélèvement de 30% est un sujet de discorde depuis plusieurs mois déjà, avec des entreprises comme Spotify qui ont également condamné le comportement de la marque à la pomme. Il y a peu, Facebook a rejoint la coalition en lançant une pique à la firme à travers une mise à jour dans laquelle le réseau social indiquait que 30% d’un paiement intégré était directement versé à Apple.

L’entreprise de Tim Cook défend sa politique : elle affirme que son écosystème fournit un environnement sécurisé pour les applications et les met en avant, et que chacune d’entre elles est par ailleurs soumise à un examen rigoureux qui coûte de l’argent.