Le 22 juin 2020, TikTok annonçait qu’il signait le Code de bonnes pratiques de l’Union européenne. C’est le dernier réseau social à adhérer à cette charte qui vise à réguler les discours haineux en ligne et la désinformation.

TikTok signe le Code de bonnes pratiques

Theo Bertram, en charge des relations avec les autorités en Europe a déclaré ceci :

« Nous sommes fiers d’adhérer au Code de bonnes pratiques, pour apporter notre part, et contribuer à la protection des internautes. Pour empêcher la diffusion de la désinformation en ligne, la coopération et la transparence de l’industrie du web sont vitales, et nous sommes fiers de signer le code de bonnes pratiques sur la désinformation pour faire notre part ».

TikTok est le dernier réseau social à avoir signé cette charte de bonne conduite. Cette adhésion signifie que le réseau social accepte de respecter volontairement un ensemble de mesures visant à lutter contre la diffusion de faux et de fausses informations préjudiciables en ligne.

Il faut tout de même bien reconnaître que TikTok n’est pas la plateforme la plus utilisée pour véhiculer de fausses informations et encore moins des deepfakes, ces vidéos alimentées par l’intelligence artificielle qui font dire n’importe quoi à n’importe qui. Vous avez plus de chances de voir circuler des battles de danse que des vidéos truquées de personnalités politiques, mais quand même. Pourtant la désinformation n’a pas de support unique. Le problème est le même, sur toutes les plateformes, dès lors que quelqu’un tente de faire passer quelque chose de faux pour vrai.

Les réseaux sociaux doivent-ils faire office de « gardiens » ?

Siada El Ramly, directrice générale de l’EDiMA, l’association professionnelle qui agit en tant que porte-parole des signataires du code de l’UE, a déclaré que :

« L’adhésion de TikTok au code de bonne conduite en matière de désinformation est une excellente nouvelle, car elle élargit le champ des plateformes en ligne et renforce la lutte contre la désinformation en ligne. Cela montre que le Code de bonnes pratiques sur la désinformation est un moyen efficace pour s’assurer que les entreprises font plus pour lutter efficacement contre la désinformation en ligne. Cette annonce montre une fois de plus que les grandes plateformes du web prennent leurs responsabilités au sérieux et sont prêtes à jouer un rôle dans ce combat ».

WhatsApp pourrait bientôt signer à son tour cette charte européenne. Techcrunch rappelle qu’au cours des deux années qui viennent de s’écouler, depuis l’entrée en vigueur de ce fameux Code de bonnes pratiques, les législateurs européens estiment que les géants technologiques ne prennent pas suffisamment leur rôle au sérieux pour lutter contre la désinformation en ligne. Si la question brûlante de la responsabilité des contenus est sur la table aux États-Unis avec la possible révocation de la section 230 du « Communications Decency Act », c’est aussi le cas en Europe.