Depuis plusieurs semaines maintenant, SoftBank avait des réticences à respecter son engagement auprès de WeWork. Cet engagement était l’acquisition de 80% du capital de WeWork, la promesse date d’octobre dernier. Avant cela, la société japonaise avait insisté pour que le PDG de WeWork démissionne. Aujourd’hui, SoftBank se désengage, et WeWork annonce entamer une procédure à son encontre.

WeWork conteste le désengagement de SoftBank

Accusant de mauvais résultats et le non respect des objectifs fixés initialement, SoftBank a pris la décision de se désengager et de ne pas racheter les dernières actions de WeWork. Cette dépense était pourtant de 3 milliards de dollars, si l’on en suit l’engagement initial. Face à ce comportement, WeWork a pris une décision plutôt radicale et a annoncé, le 7 avril, déposer plainte contre la société japonaise.

Cette dernière met en avant le non respect des objectifs financiers pour sa défense, mais surtout évoque les enquêtes en cours à l’égard de WeWork. SoftBank a reçu des demandes d’informations de la part de la Security & Exchange Commission ainsi que du ministère de la Justice et d’autres régulateurs de l’État de New York. Tous s’interrogent sur les pratiques commerciales de WeWork et la communication faite par la société avec ses investisseurs. Les relations liées à Adam Neumann, fondateur et ancien patron semblent poser problème également.

Le contexte actuel rend les choses encore plus compliquées pour la société new yorkaise

Actuellement, la pandémie liée au Covid-19 met la majorité des employés au télétravail et cela ne profite pas vraiment à WeWork, dont la base du travail est de mettre à disposition locaux et bureaux pour les sociétés. Cela lui a valu une chute de son action, et une non-utilisation de son service.

Aujourd’hui, WeWork est déterminé à ce que SoftBank tienne parole et cela pourrait conduire les deux sociétés devant la justice. Concrètement, le premier demande à ce que SoftBank termine son achat, qu’il paye la dernière tranche de 3 milliards de dollars, ou alors d’être dédommagé pour compenser la rupture de l’engagement. D’autant plus qu’il est mis en avant que SoftBank aurait déjà bénéficié d’avantages, et notamment de place au sein du conseil d’administration de WeWork, comme cela était prévu dans le contrat.