La nouvelle vient de tomber : WeWork va fermer 40 sites dans le but de gagner de l’argent. Un an après son entrée en bourse tumultueuse, la société américaine n’a toujours pas réalisé de bénéfices.

WeWork ferme 40 sites

WeWork, ou la startup immobilière qui a fait croire à ses investisseurs qu’elle valait 47 milliards de dollars, a prévu de fermer plusieurs espaces pour gagner de l’argent. En effet, la société va fermer 40 sites de coworking « peu performants », selon son rapport du troisième trimestre publié le 10 novembre 2022. Après plusieurs faux départs, WeWork a finalement officialisé son introduction en bourse l’année dernière avec une valorisation boursière à 9 milliards de dollars, soit moins d’un cinquième de ce qu’elle valait auparavant.

Aujourd’hui, WeWork n’est toujours pas rentable. Malgré la prise de contrôle de SoftBank, le géant de l’espace de coworking n’y arrive pas. L’entreprise qui a déjà failli s’effondrer sous la direction de l’ancien CEO Adam Neumann, n’a toujours pas trouvé la voie d’un modèle économique durable. De son côté, Neumann a investi dans une nouvelle société immobilière. Dans son rapport publié jeudi, WeWork a déclaré avoir perdu 629 millions de dollars au cours des trois derniers mois. Pour être objectif, c’est toujours mieux que les 844 millions de dollars de pertes rapportées à la même période l’année dernière.

Avec « seulement » 817 millions de dollars de revenus pour le troisième trimestre de cette année, cela ne suffit pas. WeWork a revu à la baisse ses prévisions de revenus pour l’année prochaine, invoquant une « croissance plus lente que prévu ». Pourtant, ce n’est pas comme si WeWork déversait ces millions dans des avancées technologiques révolutionnaires qui seraient rentables à long terme. L’entreprise n’est même pas propriétaire de ses bâtiments. Au lieu de cela, elle loue de grands espaces de bureaux à des propriétaires. Une perte sèche selon certains observateurs.

Pour le moment, WeWork n’a pas précisé quels sites allaient fermer dans les prochains mois. L’entreprise a déclaré qu’elle s’attendait à ce que cette mesure « réduise suffisamment les coûts de l’entreprise pour contribuer à hauteur de 140 millions de dollars aux bénéfices futurs ». Vraisemblablement, cela ne suffira même pas à sortir la société de la zone rouge. En 2019, WeWork avait pourtant déjà licencié 2 400 salariés pour trouver le chemin de la rentabilité. Cela ne suffit pas. Au cours de l’année qui vient de s’écouler, le cours de l’action de WeWork a chuté d’environ 78 % et oscille aujourd’hui autour de 2,18 dollars.