Des chercheurs de Harvard ont créé le RoboBee, un robot abeille composé de « muscles artificiels souples », qui lui permettent de se cogner contre un mur sans risquer de s’abîmer. La « robotique molle » a le vent en poupe.

Des robots incassables

Même si cela peu paraître anodin, ces robots seront d’une grande utilité pour les spécialistes de la robotique. En effet, ce qui a été réalisé à cette échelle aujourd’hui, pourrait bien l’être à une échelle plus grande demain. Une technologie applicable à des voitures volantes par exemple ? Pourquoi pas. Le RoboBee de Harvard peut donc voler sans subir de dommages. Ces petits robots peuvent aussi entrer en collision avec d’autres robots abeilles, ils ne craignent rien. En réalité ils vont rebondir grâce à une infrastructure « molle » :

Pour réussir cette prouesse, les chercheurs de Harvard ont amélioré la densité de puissance du robot abeille grâce à de très fins matériaux. L’infrastructure des RoboBee est réalisée avec des élastomères diélectriques (de plus en plus utilisés dans le domaine de la robotique) qui sont capables de se déformer et donc d’absorber les chocs. Leur conductivité d’électrode améliorée leur permet de fonctionner à la même fréquence de 500 Hz que des robots « rigides ». Faciles à assembler, ces petits robots sont modulables : vous pouvez leur ajouter le nombre d’ailes que vous voulez pour leur faire accomplir des tâches plus complexes.

Pour espérer pouvoir vendre un jour cette technologie, les chercheurs ont encore un peu de travail. Effectivement, les RoboBee ne sont pas aussi efficaces que les robots « traditionnels ». Harvard imagine qu’un jour, ses robots abeilles pourraient servir dans le cadre de missions de sauvetage, là où un robot pourrait avoir à naviguer dans des décombres dangereux à la recherche de survivants. L’utilisation d’un RoboBee capable de se cogner sans s’abîmer pourrait en effet être pertinent.

Les robots bio-mimétiques se développent

Ce n’est pas le premier robot qui copie le comportement d’un animal. En effet, les chercheurs s’inspirent de plus en plus du bio-mimétisme pour créer leurs robots. Il y a quelques mois, nous vous présentions un robot poisson capable de nager 36 heures grâce à du « sang électronique ». Ici aussi il est question de « robotique molle« . Cette technique engendre des robots qui se rapprochent de nos comportements par la souplesse de leur corps et parfois la possession de muscles artificiels.

Des chercheurs de l’Université Cornell à New York, ont créé un robot alimenté d’une manière pour le moins originale. Grâce à un système d’alimentation qui ressemble énormément à notre système sanguin, leur robot poisson peut nager pendant 36 heures. Cela ne fait aucun doute : la robotique molle nous réserve de belles surprises pour l’avenir.