La robotique molle, qui engendre des robots qui se rapprochent de nous par la souplesse de leur corps et parfois la possession de muscles artificiels, ne cesse de progresser. Alors que des membres du MIT avaient réussi a créé un muscle robotique capable de soulever 1000 fois son poids, des chercheurs de l’Université Cornell (à New York) ont cette fois réussi à créer un robot poisson alimenté par un système circulatoire artificiel. Cela lui a permis de nager 36 heures sans s’arrêter.

Les chercheurs de l’Université Cornell, à New York, ont produit un robot alimenté d’une manière pour le moins originale. Grâce à un système d’alimentation qui ressemble énormément à notre système sanguin, ils ont été capables de faire nager un robot-poisson pendant 36 heures. Seul bémol, le robot ne se déplaçait que de 15 centimètres par minute, une vitesse qui pourrait être largement améliorée selon Robert Sheperd, l’un des membres du projet.

Comment ça marche ?

Pour se déplacer, le poisson est alimenté par des batteries à courant continu, des systèmes composés de deux électrodes et d’un électrolyte liquide qui circule entre elles, ce qu’on pourrait qualifier de sang électronique. Au fur et à mesure que le liquide se déplace, il alimente des pompes présentes dans la queue et les nageoires dorsales et pectorales du poisson robotisé. Le débit de liquide augmente la pression dans certaines zones et permet une poussée. Par exemple, il a pour effet de gonfler la queue du poisson d’un côté et de comprimer l’autre, ce qui provoque un mouvement de flexion. L’alternance des mouvements de flexion d’un côté à un autre entraîne logiquement un mouvement propulseur. Afin de permettre une amplitude de mouvement flexible, les électrodes des poissons robotisées sont fabriquées à partir d’un treillis métallique pliable en nickel. Enfin, pour assurer l’étanchéité du robot, la partie externe est construire en silicone.

Grâce à son mode de fonctionnement, le poisson-robot de l’Université Cornell peut supprimer de grande quantité d’énergie selon monsieur Shepherd. Selon son équipe, il peut se déplacer pendant 36 heures, bien que les tests ne l’ont jamais mis à l’épreuve plus de quelques heures. Désormais, au vu de sa vitesse ridicule, les chercheurs vont travailler à améliorer sa vitesse de déplacement, en boostant la puissance de ses mouvements.

Alors que les chiens robots existent déjà aux États-Unis, vous êtes désormais prévenus, des poissons-robots pourraient bien venir vous espionner lors de vos bains de minuit d’ici quelques années.