C’est une nouvelle à moitié positive. Ce 30 septembre, Facebook a enfin accepté de payer l’amende de 500 000 livres infligée par le régulateur britannique de la protection des données (ICO). L’organisme a publié sur son site qu’un accord a été conclu entre les deux parties. Cependant, Facebook n’admet toujours pas sa responsabilité dans l’affaire Cambridge Analytica.

Revenons sur les faits. Suite au scandale CA, qui a éclaté en 2018, Facebook s’est retrouvé dans la tourmente. Zuckerberg a dû témoigner, revoir certaines politiques de Facebook et faire face aux amendes. L’entreprise aurait d’ailleurs été au courant des pratiques malveillantes de l’entreprise dès 2015.

L’ICO avait lancé une enquête et annoncé cette amende en juillet dernier. Facebook avait sans surprise décidé de faire appel à cette décision, puis l’ICO à son tour. Aujourd’hui, les deux entités ont trouvé un accord et abandonné leur appel. Facebook va donc payer l’amende, mais cette dernière correspond à ce que la société gagne en 360 secondes… une misère donc. L’entreprise ne souhaite toujours pas reconnaître être coupable de quoi que ce soit.

Deux partis satisfaits de cet accord

Harry Kinmonth, directeur et avocat général de Facebook a déclaré, « nous sommes heureux d’être parvenus à un accord avec l’ICO. Comme nous l’avons déjà dit, nous aurions aimé faire davantage pour enquêter sur les allégations concernant Cambridge Analytica en 2015. Nous avons apporté des changements majeurs à notre plate-forme à l’époque, limitant considérablement les informations auxquelles les développeurs d’applications pouvaient accéder. La protection des renseignements personnels et de la vie privée des gens est une priorité absolue pour Facebook, et nous continuons de mettre en place de nouveaux contrôles pour aider les gens à protéger et à gérer leurs renseignements« .

Le sous-commissaire de l’ICO, James Dipple-Johnstone a lui déclaré, « nous sommes heureux d’apprendre que Facebook a pris, et continuera de prendre, des mesures significatives pour se conformer aux principes fondamentaux de la protection des données. Grâce à cet engagement ferme à protéger les renseignements personnels et la vie privée des gens, nous nous attendons à ce que Facebook puisse aller de l’avant et tirer des leçons des événements de cette affaire« .

Facebook continue de se la couler douce

Comme toujours finalement, Facebook s’en sort bien. L’amende est minime, car le RGPD n’était au moment du scandale pas encore entré en vigueur. Si le scandale s’était produit après le 25 mai 2018, l’amende aurait pu atteindre 4% de son chiffre d’affaires. Aux États-Unis, la FTC a décidé d’imposer au géant des réseaux sociaux une amende plus conséquente de 5 milliards de dollars.

Espérons que pour les prochaines élections, Facebook ait retenu la leçon. L’entreprise a récemment annoncé déployer des mesures pour protéger l’intégrité de ces dernières.