Les rumeurs allaient bon train. Finalement l’enquête antitrust dont tout le monde parlait depuis quelques mois aura bien lieu. Nous venons d’apprendre que 8 procureurs généraux s’apprêtent à enquêter sur le comportement « potentiellement anticoncurrentiel » de Facebook et sur sa position ultra-dominante sur le marché. Cela veut tout et rien dire… Comprenez que Facebook dérange !

8 procureurs généraux s’attaquent à Facebook

Dans un récent tweet, Letita James, procureur général de l’État de New York, a annoncé qu’elle dirigera une enquête visant Facebook. À ses côtés, des procureurs généraux du Colorado, de la Floride, de l’Iowa, du Nebraska, de la Caroline du Nord, de l’Ohio, du Tennessee et du District of Columbia. La dominance de Facebook dans l’industrie technologique inquiète et les autorités espèrent bien pouvoir faire la lumière sur son comportement.

Déjà, en juin dernier, la Federal Trade Commission (FTC) disait vouloir lancer une enquête sur Facebook et Amazon pour comprendre de quelle manière ces deux grandes entreprises technologiques usent de leur pouvoir grandissant. Il semblerait que le vrai problème soit tout autre : Washington a peur du fossé qui se creuse entre la Maison Blanche et la Silicon Valley par le biais des GAFA. La semaine dernière, 30 procureurs généraux lançaient aussi une enquête pour auditionner Google.

Facebook se défendra

Pour Will Castleberry, cadre chez Facebook : « nous offrons énormément de possibilités et de nouveautés à nos utilisateurs. Nous travaillons pour cela. Si nous cessons d’innover, nos utilisateurs pourraient potentiellement quitter notre plateforme. Cela souligne clairement la concurrence à laquelle nous sommes confrontés, non seulement aux États-Unis, mais dans le monde entier ». Le ton est donné : Facebook se défendra et appuiera sur le fait que d’autres acteurs pourraient occuper le marché.

Évidement le réseau social promet de coopérer : « nous travaillerons de manière constructive avec les procureurs généraux des États et nous accueillerons favorablement une conversation avec les décideurs politiques sur l’environnement concurrentiel dans lequel nous opérons ». De son côté, le ministère de la Justice prévoit un examen antitrust plus large sur l’ensemble des GAFA.