C’est tout simplement incroyable ! Une peinture de Léonard de Vinci se cache derrière « La Vierge aux rochers », l’une des œuvres du même artiste. Des chercheurs de la National Gallery of London ont utilisé des techniques de pointe, notamment des lasers infrarouges, pour révéler ce dessin caché.

Un dessin original découvert sous "La Vierge aux Rochers".

Crédit : National Gallery of London

La technologie révèle les coulisses d’une œuvre

Ce n’est pas la première fois que la technologie fait des prouesses dans le monde de l’art. En 2017, nous apprenions qu’une intelligence artificielle était capable de détecter les contrefaçons. Pour s’entrainer, l’IA a examiné les 80 000 coups de pinceaux d’environ 300 oeuvres. Au programme, des tableaux de Picasso, Matisse, et bien d’autres artistes célèbres. Le système est capable de décomposer une oeuvre pour analyser les différences des coups de pinceau d’un peintre et ceux d’un faussaire.

Cette fois-ci, c’est une toute autre découverte qui retient notre attention, et pas des moindres. Des capteurs ont montré que Léonard de Vinci aurait d’abord griffonné un dessin original sur sa toile, pour ensuite l’orienter avec une inspiration biblique très forte. Il a pris une toute autre direction entre le brouillon et le rendu final que nous connaissons de « La Vierge aux rochers ». La technologie nous permet de comprendre les dessous de cette œuvre.

Cette version accrochée à la National Gallery of London est la version originale de l’œuvre. Les chercheurs anglais ont utilisé des lasers infrarouges, mais ils ne l’ont pas fait par hasard. En effet, avant qu’ils se lancent dans de tels travaux, des experts du Musée des beaux-arts du Canada avaient déjà découvert en 2005 l’ébauche d’un dessin original caché sous cette même peinture. C’est vraisemblablement grâce à la présence de zinc dans les produits utilisés par Léonard de Vinci, que le dessin a pu être révélé.

Un contraste fort entre l’esquisse et la peinture finale

Comme vous pouvez le constater, cette première esquisse est totalement différente du rendu final. Tous les détails nous laissent penser qu’une inspiration biblique a été largement favorisée entre le dessin original et la peinture visible. Par exemple, sur la version finale la Vierge regarde vers l’ange et le Christ, plutôt que vers la figure du bébé comme initialement dessiné.

Impossible de savoir pour quelles raisons l’artiste aurait pu changer de direction au cours de la production de cette œuvre. Ce qui est certain c’est que cette découverte servira de base pour une nouvelle exposition au Musée des beaux-arts du Canada intitulée « Léonard de Vinci : L’expérience d’un chef-d’œuvre ». Elle débutera le 9 novembre 2019.