Une startup chinoise baptisée Neolix a annoncé le lancement de la production de ses robots de livraison. Il s’agit de la toute première société au monde à passer cette étape. Une avance sérieuse prise sur les américains qui sont nombreux à travailler sur ce domaine.

Neolix prévoit déjà de livrer 1000 unités

Neolix a élaboré une sorte de camionnette de livraison autonome. Sur quatre roues, elle accueille un espace de stockage qui pourra, par exemple, faire officie de distributeur automatique ambulant, ou déplacer des cartons plus ou moins volumineux. Comme toute société chinoise élaborant ce type de technologie, les géants du numérique ne sont jamais bien loin. En effet, pour la partie logicielle, Neolix utilise la plateforme Apollo développée par Baidu, permettant de construire des véhicules autonomes. D’autre part, elle compte déjà dans son carnet de commandes des entreprises comme JD.Com ou Huawei. Comme le précise Bloomberg, la startup se prépare à livrer 1 000 unités, vendues environ 27 000 euros, ce qui n’est pas rien.

« Les voitures sans conducteur vont changer le monde, tout comme le passage de la calèche à l’automobile. Je cherchais quelque chose qui vaille la peine de me battre avec tout ce que j’ai, et ce que je fais maintenant, c’est ça, » a déclaré à Bloomberg Yu Enyuan, le fondateur de Neolix.

Neolix lance la production de ses robots de livraison

© Giulia Marchi / Bloomberg

D’abord la livraison, ensuite les taxis

Le projet de la société est très clair. Elle sera spécialisée sur le technologies autonomes. D’abord la livraison, c’est le secteur qui sera le premier à bénéficier de ces véhicules, bien avant l’automobile. En effet, du fait de son importance, il faudra du temps avant que la voiture autonome soit régulée, contrairement à de petites camionnettes de livraison. Ainsi, Neolix pourra faire ses armes et entrainer sa technologie de conduite autonome pendant plusieurs années avant de faire des taxis.

« Nous voulons commencer par le plus petit produit. Lorsque les robotaxis entreront réellement dans notre vie de tous les jours, il se peut que nous ayons déjà plus d’un million de véhicules de livraison en service, et les constructeurs de ce type de véhicules seront un facteur clé dans la technologie de la conduite autonome, » explique Yu Enyuan.

Quid des robots de livraison aux États-Unis ?

Au pays roi du marketing, on sait dépenser son argent en communication et en belles vidéos. La conséquence, c’est que sur Siècle Digital nous présentons beaucoup de solutions de livraisons autonomes venant du pays de l’Oncle Sam, mais au final, la plus avancée vient de Chine. Ce n’est pas pour autant que les États-Unis sont en retard. Par exemple, la société Nuro sort du lot puisqu’elle a récemment levé près d’un milliard de dollars. D’autre part, Ford a présenté Digit, un robot de livraison à deux pattes. FedEx, Amazon, ou encore Segway, travaillent également sur des systèmes similaires.

La course est bien donc bien lancée pour le juteux secteur du dernier kilomètre. Reste à savoir qui saura tirer son épingle du jeu.