La semaine dernière, le Département du Commerce des États-Unis avait placé Huawei et 68 filiales à sa « liste des entités ». Comme évoqué hier, le Département du Commerce a commencé à assouplir cette restriction, en proposant à l’entreprise chinoise un sursis de 90 jours.

Une décision sous-estimée.

Wilbur Ross, le 14e secrétaire au Commerce des États-Unis, affirme que cette licence temporaire « permettra la poursuite des opérations pour les utilisateurs de téléphones portables Huawei et les réseaux ruraux haut débit. » Il semblerait que la décision du Président et de son gouvernement n’ait pas été assez réfléchie, et très vite les conséquences de cette interdiction auraient impacté des millions d’Américains. Ce sursis décrété par Wilbur Ross, prendra fin le 19 août prochain. Jusqu’à cette date, Huawei est autorisé a continue ses interactions avec ses fournisseurs américains. Toutefois, cette date n’est pas définitive, le délai peut être prolongé si besoin. Hier, on annonçait l’annulation de la licence Android pour les smartphones Huawei, néanmoins, Google devra à son tour se plier à cette dérogation et sera obligé de fournir les mises à jour de son système d’exploitation aux propriétaires Huawei.

Suite à cette annonce, Ren Zhengfei, le CEO de Huawei, ne semble pas satisfait et déclare : « Les actions du gouvernement américain pour le moment sous-estiment nos capacités ». Il reste sur ses positions en affirmant que son entreprise avait anticipé ces accusations d’espionnage de la part des États-Unis, en prenant des dispositions nécessaires pour protéger ses clients.

Aujourd’hui, les élus de Congrès craignent que Donald Trump reproduise le même schéma qu’avec ZTE en 2018. Cette autre entreprise chinoise avait été sanctionnée par les États-Unis en avril 2018, pour finalement être graciée en juillet 2018. De cette manière Donald Trump montre à la Chine qu’il peut faire des concessions dans la mesure au le gouvernement chinois en fait aussi. Cependant, si cela se confirme, Donald Trump aurait évoqué ces histoires d’espionnages sans réel intérêt pour la cybersécurité de ses citoyens.