Certains utilisateurs de Facebook ont noté au cours de la semaine qu’ils pouvaient publier à la fois sur le réseau social et sur le Twitter maison, Threads. Il s’agirait de tests pour une future option de publication croisée. En parallèle, le Comité de surveillance sur la modération de Meta a annoncé couvrir le nouveau réseau.

Threads et Facebook même combat

Imagine-t-on Twitter empli de publications Facebook et inversement ? Pas sûr que les utilisateurs des deux plateformes le souhaitent. C’est pourtant une voie qu’explore actuellement Meta pour Threads. TechCrunch a constaté des tests allant dans ce sens.

L’entreprise a confirmé au média être en train de mener des expérimentations limitées. Elles ont lieu sur iOS et hors de l’Union européenne. L’objectif de Meta est probablement de faciliter le travail des créateurs de contenus, mais aussi d’améliorer le nombre de publications sur Threads.

Au dernier trimestre, le réseau social comptait 130 millions d’utilisateurs actifs mensuels. Une belle performance, mais que Meta espère sans doute démultiplier avec la publication croisée. Les services de l’entreprise comptent au total près de 4 milliards d’utilisateurs. Une fonctionnalité de publication croisée existe déjà pour les stories entre Facebook et Instagram.

Il semble logique que le dernier venu, Threads, soit pleinement intégré a l’écosystème de Meta. L’application, dès son lancement, a été liée à Instagram, l’ajout de Facebook apparaît comme une suite logique. Pourtant cela peut aussi interroger.

Les utilisateurs ne publient pas la même chose, ni de la même façon sur Instagram, Facebook et Threads. Le service de microblogging veut se démarquer de Twitter. Face au réseau social réputé pour sa toxicité, d’autant plus depuis qu’Elon Musk en est propriétaire, Meta vend un espace où la bienveillance prime.

Quel est le prix de cette bienveillance ? Le Washington Post avait révélé rapidement après la sortie de Threads que des termes comme vaccins, Covid, sexe ou porn étaient censurés sur le site.

L’Oversight Board, le comité de surveillance externe de Meta, a décidé au cours de la semaine d’étendre ses compétences à Threads. Il arbitre les conflits entre les utilisateurs et la modération de Meta, notamment sur les suppressions de publications ou de compte. Il n’est pas certains que la « bienveillance » gagne au sein de ce comité face à la liberté d’expression.