Google multiplie ses efforts pour ne pas être devancée dans la course à l’intelligence artificielle (IA) générative. Le géant américain annonce le lancement de deux modèles ouverts, prenant ainsi un chemin différent de ses deux grandes rivales Microsoft et OpenAI.

Performants et légers

La semaine dernière, l’entreprise déployait une offre payante pour accéder à son grand modèle de langage (LLM) le plus puissant, Gemini. Elle s’est basée sur la même technologie que ce dernier pour développer Gemma 2B et Gemma 7B, dont l’infrastructure est ouverte. Google tient à les distinguer des modèles open source, car si les développeurs peuvent y accéder, l’utiliser pour effectuer des inférences et le paramétrer, ils n’auront pas la possibilité de mettre la main sur son code. Un choix similaire à celui de Meta avec Llama 2.

« C’est une nouvelle opportunité pour nous de construire quelque chose sur lequel nous pouvons travailler avec la communauté pour créer de nouvelles opportunités dans la recherche et le développement de l’IA, en partenariat avec des personnes à l’intérieur et à l’extérieur de Google », commente Tris Warkentin, directeur de la gestion des produits chez Google DeepMind. Fruit de la fusion entre Google Brain et DeepMind, l’unité a vu le jour il y a un an, lorsque la société a été prise de court par les avancées de Microsoft.

Les deux LLM sont assez légers pour fonctionner sur un ordinateur portable, indique Google. Ils peuvent être utilisés pour aider les entreprises et les développeurs de logiciels indépendants à créer des chatbots en ligne. Ils seraient, en outre, plus performants que les autres modèles ouverts existants, poursuit la société.

Google garantit une approche sécurisée

Les fournisseurs proposant des modèles fermés comme OpenAI assurent que l’ouverture représente un danger, d’autant plus si les IA peuvent tomber entre des mains malintentionnées. Les défenseurs de l’open source, eux, estiment que cette approche est au contraire plus sûre, car elle permet aux personnes extérieures d’identifier les problèmes liés à la technologie et de suggérer des solutions.

Google promet que ses modèles ouverts ont été conçus dans le respect de ses principes en matière d’IA et qu’ils sont sécurisés. L’entreprise a utilisé des techniques automatisées pour supprimer les informations personnelles des données exploitées pour former les modèles. Elle a également eu recours à l’apprentissage par renforcement basé sur le retour d’information humain pour s’assurer que les deux variantes de Gemma affichent des comportements responsables.

Parallèlement aux LLM, Google déploie aussi des outils pour soutenir l’innovation des développeurs et favoriser la collaboration.