Dell Technologies a annoncé le 30 janvier avoir mis fin à l’accord de distribution qu’il avait conclu avec VMware il y a plus de deux ans. L’acquisition de l’éditeur de logiciels de virtualisation par Broadcom constitue la raison principale qui a poussé le constructeur d’ordinateurs à mettre un terme à ce partenariat.
Changement de gouvernance chez VMware, Dell en profite
En 2021, VMware se séparait de Dell, ce dernier cédant 81 % des parts de l’entreprise contre 51,8 milliards de dollars. Malgré cette scission, les deux sociétés décidaient de poursuivre leur collaboration. Leur partenariat prévoyait que Dell continue de distribuer les produits et services de VMware et à les proposer en priorité à ses clients.
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Toutefois, en vertu de l’accord signé, chaque partie avait la possibilité de mettre fin à l’accord en cas de changement de contrôle de l’autre entité. En novembre dernier, le spécialiste des semi-conducteurs Broadcom a pu finaliser l’acquisition de VMware pour 69 milliards de dollars. Un changement de gouvernance qui a permis à Dell de rompre légalement son accord-cadre commercial avec la société.
Pourtant annoncée en mai 2022, il aura fallu attendre un an et demi avant que l’acquisition ne soit conclue. La fusion de deux grands groupes du secteur des nouvelles technologies a indéniablement attiré les soupçons des régulateurs antitrust. Au Royaume-Uni, la Competition and Markets Authority (CMA) avait ouvert une enquête approfondie sur le rachat. Une initiative également mise en œuvre par la Commission européenne.
Broadcom a alors été contraint de prendre une série d’engagements, d’accès, d’interopérabilité, de confidentialité, ou encore de séparation organisationnelle. Des concessions qui ont fini de convaincre les deux autorités antitrust. La Chine avait également posé son véto, mais a finalement décidé « d’approuver cette concentration d’entreprises, » après que le groupe n’ait, une nouvelle fois, accepté de respecter plusieurs conditions.
Hock Tan, le PDG de Broadcom, avait expliqué que ce rachat entrait dans le cadre de la diversification des activités de l’entreprise qu’il dirige. « Broadcom a une longue tradition d’investissement dans les entreprises qu’elle acquiert afin de favoriser une croissance durable et d’accroître la valeur pour les clients, et maintenant que la transaction est conclue, nous pouvons nous mettre à l’œuvre », a-t-il souligné.
Broadcom a d’ailleurs suivi son schéma habituel lors d’acquisition, en éliminant des fonctions de soutien afin de réduire les dépenses de l’entreprise. Ainsi, le groupe prévoit de licencier près de 1 300 personnes au sein de sa nouvelle filiale.