L’Administration Biden a annoncé le 19 décembre qu’elle débutait des travaux pour définir des normes et des directives autour du test et du déploiement d’outils d’intelligence artificielle (IA) générative. La Maison-Blanche a fait appel au National Institute of Standards and Technology (NIST) affilié au département du Commerce des États-Unis pour atteindre son objectif.
Limiter le déploiement précipité d’outils d’intelligence artificielle générative
Comme l’a souligné Gina Raimondo, secrétaire au Commerce, ces efforts sont motivés par le décret sur l’IA signé par Joe Biden à la fin du mois d’octobre. Il vise à mettre en place « des normes industrielles autour de la sûreté, de la sécurité et de la confiance de l’intelligence artificielle qui permettront aux États-Unis de continuer à diriger le monde dans le développement et l’utilisation responsables de cette technologie qui évolue rapidement ».
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Contrairement à l’Union européenne qui a décidé de réglementer l’IA dans un texte global avec son AI Act, Washington mène une action plus décentralisée, laissant ses agences s’emparer du sujet. Ainsi, le NIST va fournir des environnements de test pour évaluer les systèmes d’IA. En parallèle, il établira plusieurs normes qui permettront d’identifier et de traiter les risques autour de cette technologique, qu’ils soient d’ordre cyber, nucléaire, chimique, biologique, nucléaire, etc.
Pour y parvenir, l’agence sollicitera l’avis du public jusqu’au 2 février prochain. Dans un communiqué, Laurie E. Locascio, sous-secrétaire aux normes et à la technologie et directrice du NIST a invité l’ensemble de l’écosystème de l’intelligence artificielle « à s’engager avec notre équipe talentueuse et dévouée à travers cette demande d’informations pour faire progresser la mesure et la pratique de la sécurité et de la confiance de l’IA ».
Réglementer le marché de l’IA tout en favorisant l’innovation
Outre l’encadrement des risques et du déploiement d’outils liés à cette technologie, Washington a demandé à la Federal Trade Commission (FTC) de se pencher sur la régulation du marché de l’intelligence artificielle. La présidente de l’autorité antitrust américaine, Lina Khan, est allée à la rencontre des start-up du secteur. Ces derniers ont affirmé être négativement impactés par la domination du marché de l’IA par une poignée d’acteurs, principalement les géants du numérique.
Lina Khan s’est jointe à leurs craintes, déclarant que « les outils d’IA peuvent être révolutionnaires, mais pour l’instant, on craint que les éléments essentiels de ces outils soient contrôlés par un nombre relativement restreint d’entreprises ». Elle a tenté de rassurer les dirigeants des jeunes pousses en leur rappelant « qu’il a été convenu que nous disposions d’un ensemble de lois destinées à maintenir les marchés ouverts et compétitifs et à garantir que les opérateurs historiques existants ne soient pas en mesure d’utiliser ce pouvoir pour étouffer la concurrence et étouffer la prochaine génération d’innovateurs ».