Google a accepté de débourser 700 millions de dollars afin de régler à l’amiable des poursuites judiciaires visant son Play Store. Pour la coalition d’États américains qui avaient décidé de porter plainte contre la firme de Mountain View, cette dernière monopolisait la distribution des applications sur les smartphones sous Android grâce à sa position dominante.

Après le procès avec Epic Games, Google essuie un nouveau revers

En juillet 2021, les procureurs généraux de 36 États américains portaient plainte contre Google. Ils jugeaient que l’entreprise avait mis en place des pratiques antitrust pour mettre en avant son Play Store tout en empêchant l’arrivée et le développement de nouvelles marketplaces. Outre ces manipulations, les hommes de loi dénonçaient les commissions de 15 à 30 % que les développeurs étaient obligés de verser au groupe pour tout achat effectué sur une application téléchargée depuis le Play Store.

Pour éviter un procès ne traînant en longueur, Alphabet, la maison mère de Google, a décidé de mettre la main à la poche. Comme indiqué dans un communiqué, 90 % de la somme totale qu’elle versera, soit 630 millions de dollars, sera allouée aux consommateurs américains à l’aide d’un fonds de compensation. Les 70 millions de dollars restants seront injectés dans un second fonds qui sera utilisé par les états ayant porté plainte contre le géant technologique.

Parallèlement à cela, Google s’est engagé à modifier une partie des règles du Play Store. Ainsi, l’entreprise va permettre aux développeurs d’utiliser un service de facturation différent de celui qu’ils étaient obligés d’utiliser jusqu’à présent. S’ils choisissent un outil de facturation tiers, Google ne pourra collecter qu’un minimum de données autour des paiements in-app et ne pourra pas les exploiter pour rivaliser avec les services concurrents. Enfin, la société devra faciliter le processus pour le téléchargement d’applications hors Play Store sur une période de sept ans.

Ce procès mené par une coalition d’États américains présente de nombreuses similitudes avec celui intenté par Epic Games. Là aussi, le développeur de jeux vidéo se plaignait depuis plusieurs années des 30 % de commissions récupérées par le géant de la tech sur les achats in-app. La semaine dernière, un jury californien a tranché en défaveur de la firme de Mountain View. Elle a été reconnue coupable d’avoir exploité sa position dominante pour récupérer d’importants bénéfices aux dépens des développeurs d’applications.

Si Epic Games s’est réjoui de la décision, Google n’a pas dit son dernier mot. Le géant technologique a d’ores et déjà fait appel, espérant que celui-ci aboutisse sur la même issue que celle obtenue par Apple plus tôt cette année. En effet, la marque à la Pomme avait gagné en seconde instance dans son procès antitrust l’opposant à l’éditeur de jeux vidéo.