Pour la première fois depuis sa fondation en 2009, Uber a enregistré un bénéfice d’exploitation au second trimestre, notamment grâce à la bonne forme de ses deux secteurs d’activité principaux. Il s’agit d’une étape significative pour le géant américain après une période de pandémie très compliquée.

Le transport et la livraison pour booster le chiffre d’affaires d’Uber

Après un exercice prometteur sur les trois premiers mois de l’année, Uber réitère. La société a généré un profit net de 394 millions de dollars sur le second trimestre, contre une perte de 2,60 milliards de dollars lors de la même période l’année dernière.

Son chiffre d’affaires total a fait l’objet d’une hausse de 14 % pour atteindre 9,23 milliards de dollars. Ses réservations brutes, c’est-à-dire la valeur totale des transactions effectuées sur son application, ont quant à elles augmenté de 16 % pour atteindre 33,60 milliards de dollars. Le nombre de trajets aux États-Unis et au Canada a dépassé pour la première fois les niveaux pré-pandémiques.

Ces performances ont été atteintes « grâce à la combinaison d’une exécution disciplinée, d’une audience record et d’un engagement fort », estime Dara Khosrowshahi, le PDG de Uber.

Lorsque la pandémie a affecté la demande de trajets, la décision d’Uber de se concentrer sur Uber Eats l’a aidé à s’implanter dans le secteur de la livraison de repas qui a continué à croître, malgré la réouverture des restaurants. La division a généré un chiffre d’affaires de 3,06 milliards de dollars. La fréquence des livraisons a également atteint un niveau record de quatre commandes mensuelles par client, soit une augmentation de 8 % par rapport à l’année précédente.

Les résultats d’Uber sont très différents de ceux de sa plus grande concurrente outre-Atlantique, Lyft. Cette dernière peine à se remettre complètement des effets du Covid-19. Contrairement à Uber, Lyft n’opère qu’en Amérique du Nord et ne possède pas d’unité de livraison de repas.

Des prédictions encourageantes

Lors d’un appel avec leurs investisseurs, les dirigeants de la société ont salué plusieurs de leurs initiatives qui ont participé au succès de ce trimestre. Ils ont notamment mis en avant l’extension du plan d’abonnement Uber One à de nouveaux marchés, le lancement de publicités vidéo à la fois via l’application et par le biais d’affichages dans les voitures, ainsi que le partenariat avec Waymo à Phœnix.

Petite ombre au tableau, la division fret d’Uber, qui transporte des marchandises pour le compte d’entreprises, a vu son chiffre d’affaires chuter de 30 % au cours du trimestre. Malgré cela, la société reste très optimiste quant à ses prédictions pour le trimestre en cours, durant lequel elle prévoit des réservations brutes comprises entre 34 et 35 milliards de dollars.

L’entreprise est « bien positionnée pour continuer à générer des bénéfices importants et croissants », assure Dara Khosrowshahi. Uber a accumulé un total de 31,5 milliards de dollars de pertes d’exploitation depuis 2014, la première année pour laquelle elle a divulgué ses résultats financiers.