Microsoft et Activision Blizzard voient le bout du tunnel aux États-Unis. La Federal Trade Commission (FTC), l’équivalent de l’autorité de la concurrence, a suspendu, ce 20 juillet, son procès contre la fusion des deux géants du jeu vidéo. Cette décision est un premier pas vers un terrain d’entente entre le géant et les régulateurs étasuniens.
Sony délivre Microsoft et Activision Blizzard
Estimé à 68,7 milliards de dollars, le rachat d’Activision par Microsoft serait l’acquisition la plus importante de l’histoire du jeu vidéo. Annoncée en janvier 2022, elle a logiquement été rapidement étudiée par les autorités de la concurrence du monde entier. La FTC a, notamment, essayé de bloquer définitivement la transaction.
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En décembre dernier, l’autorité américaine a déposé une contestation judiciaire. Elle estimait que Microsoft « pourrait supprimer ses concurrents de ses consoles de jeux Xbox et du Gamepass [ndlr : un service d’abonnement pour accéder à un grand nombre de licences] ». Alors que le verdict devait être donné le 2 août, l’agence gouvernementale a décidé de suspendre la procédure pour laisser se dérouler des pourparlers entre différents acteurs du marché.
Plusieurs avancées du dossier expliquent effectivement cette décision soudaine. La semaine dernière, les juges ont rejeté la demande d’injonction préliminaire de l’autorité de la concurrence américaine. L’une d’elles, Jacqueline Scott Corley a déclaré « la FTC n’a pas démontré qu’il était probable qu’elle obtienne gain de cause sur son allégation selon laquelle cette fusion dans ce secteur spécifique pourrait réduire substantiellement la concurrence ». De plus, Microsoft a trouvé un accord avec son principal concurrent, Sony, jusqu’à présent extrêmement hostile à l’opération.
Cette suspension est une énorme victoire pour les deux entreprises qui sont sur le point de convaincre l’ensemble des régulateurs. En mai dernier, la Commission européenne a approuvé sous condition la fusion. Microsoft avait passé au préalable des accords similaires à celui de Sony avec plusieurs grands noms de l’industrie comme Nvidia et Nintendo. La Competition and Markets Authority (CMA), autorité de la concurrence britannique, pourrait, quant à elle, donner son feu vert suite à l’accord entre l’entreprise nippone et Redmond. Afin d’être sûres de pouvoir finaliser leur fusion dans les temps, les deux entreprises ont repoussé la date limite de leur accord de trois mois, jusqu’au 18 octobre.