Dans le cadre de la visite de Thierry Breton au sein de la Silicon Valley au cours de la semaine du 19 au 25 juin 2023, le Commissaire européen au marché intérieur s’est entendu avec plusieurs dirigeants du secteur de la tech. Parmi eux, Mark Zuckerberg et Sam Altman qui ont exprimé leurs soutiens à l’AI Act européen, la réglementation de l’Union européenne sur l’intelligence artificielle.

Un AI Act européen soutenu par les géants américains de la tech

Thierry Breton a déclaré qu’il s’était aligné avec le fondateur et dirigeant de Meta sur la réglementation de l’UE en matière d’intelligence artificielle. Ensemble, ils se seraient notamment mis d’accord sur le système de catégorisation des modèles permettant de savoir s’ils représentent ou non un risque en cas d’utilisation.

Après avoir rendu visite à Mark Zuckerberg, Thierry Breton est allé à la rencontre de Sam Altman. Le président-directeur général d’OpenAI, a affirmé qu’il était également d’accord avec l’approche de l’UE en matière d’IA. Il a ajouté « qu’il appréciait vraiment qu’un représentant des institutions européennes vienne jusqu’à lui pour discuter de ce sujet, et de le choisir comme interlocuteur pour avoir un débat très sérieux sur la question ».

Pourtant, la position du cofondateur d’OpenAI autour de cette future réglementation n’était pas si claire que ça ces dernières semaines. Fin mai, il n’avait pas hésité à menacer les régulateurs européens de quitter le vieux continent s’il n’arrivait pas à se conformer à l’AI Act européen. Quelques jours plus tard, dans un tweet, le dirigeant changeait d’avis, affirmant qu’il souhaitait à tout prix rester en Europe. Désormais, il semble être en symbiose avec les dirigeants européens.

OpenAI et Meta adoptent deux stratégies différentes

Et pour cause, OpenAI fait du lobbying depuis plusieurs mois afin d’assouplir ce cadre législatif. Plusieurs représentants de l’entreprise ont fait pression sur les législateurs afin d’inclure des mesures plus souples, notamment vis-à-vis des évaluations permettant de vérifier la fiabilité d’un modèle d’IA pour qu’il puisse être utilisé sans danger au sein de l’UE.

De son côté, Meta ne semble pas avoir adopté cette stratégie. De la même manière que Twitter, elle a dernièrement accepté de passer un stress test afin de savoir si ses services seraient conformes au Digital Services Act qui entrera en vigueur le 25 août prochain.

Nick Clegg, président des affaires mondiales de Meta, a récemment affirmé que son entreprise « partageait son soutien aux objectifs de l’AI Act européen ». Il a conclu en soutenant « qu’il est important que les entreprises technologiques soient ouvertes sur le travail qu’elles font sur l’IA et s’engagent en collaboration avec l’industrie, les gouvernements et la société civile ».