Dans le cadre de l’édition 2023 du salon VivaTech, Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications, a présenté le plan « Je choisis la French Tech ». L’objectif vise à doubler les commandes des acheteurs publics et privés auprès des start-up françaises d’ici 2027.

Cinq leviers d’actions afin de stimuler les ventes auprès des start-up de la French Tech

Comme le précise le Ministère de l’économie, des finances, et de la souveraineté industrielle et numérique, « ce plan s’appuie sur cinq leviers d’actions » afin de permettre aux start-up de franchir l’étape redoutée de la commercialisation :

  • La formation avec pour objectif d’accompagner les acheteurs privés et publics au cours des douze prochains mois. Chacun sera contacté dans le but de recenser leurs besoins et leur fournir une liste de start-up qui pourraient leur proposer des solutions pertinentes. Plusieurs programmes de formations seront lancés afin qu’ils comprennent le concept et les processus liés aux achats innovants.
  • La mise en relation acheteurs/start-up grâce à une trentaine d’évènements qui se dérouleront de juin à décembre 2023. La plateforme APProch qui permet aux entreprises d’accéder à l’ensemble des projets d’achats publics inclura toutes les start-up de la French Tech Next40 et Next 120 d’ici la fin de l’année.
  • Le financement où le gouvernement s’est engagé à doubler les commandes de l’état à destination des jeunes pousses, atteignant un montant d’un milliard d’euros. Un « fonds innovation achats » va être mis en place. Doté d’une enveloppe de 6 millions d’euros pour 2023 et 2024, ce fonds soutiendra tous les projets d’achats innovant de moins de 100 000 euros.
  • La réglementation évoluera pour « lever les blocages et de créer des incitations à collaborer avec les start-up ». La DGCCRF fera des rappels à l’ordre afin de dissuader les grands groupes de trop collaborer avec les start-up, permettant au plus grand nombre de bénéficier de leurs solutions. Un observatoire va proposer des recommandations d’ici 2024 afin d’identifier tous les freins empêchant le développement d’une relation commerciale saine entre les acheteurs privés et les start-up.
  • La communication pour mettre en avant toutes les partenariats qui ont abouti, et inciter de nouveaux acheteurs à collaborer avec la Frecnh Tech. Un classement du meilleur partenaire va être créé afin « de valoriser les collaborations réussies entre les grands donneurs d’ordre publics et privés et les start-up ».

Le gouvernement fait appel à 300 entités privées et publics

« 255 grandes entreprises et 45 acteurs institutionnels s’engagent à adopter le « réflexe French Tech » et permettre à nos start-up de trouver ce dont elles ont le plus besoin : des clients, » a déclaré Jean-Noël Barrot. Parmi les acteurs publics, le Ministère de la Justice, le Ministère des Armées, le Ministère de la Transition écologique, le réseau des Chambres de commerce et d’industrie, Pôle emploi, qui interviendront tous dans au moins un des trente évènements prévus par le plan.

Pour ce qui est des acteurs privés, 108 d’entre eux sont des grands groupes qui ont pris des engagements visant à doubler leurs achats auprès de start-up d’ici quatre ans. La SNCF, Bouygues, Atos, Allianz, mais aussi des licornes comme Lydia sont partenaires du projet. Les 147 autres entreprises seront présentes en tant que renfort en soutenant les start-up différemment. Certaines doubleront le nombre de start-up référencées en tant que fournisseur, d’autres désigneront un référent start-up chargé de leur présenter des solutions qui pourraient convenir à leurs activités.

D’ici la fin de l’année, l’État espère atteindre un écosystème de 500 partenaires, tous mobilisés pour que les start-up puissent présenter leurs solutions, sans qu’elles ne se fassent dépasser par celles des grands groupes étrangers. Pour le gouvernement, cette nouvelle édition de VivaTech a permis de présenter ses nouvelles mesures pour faire grandir la French Tech. Le président de la république, Emmanuel Macron, a annoncé le 14 juin 2023 qu’il débloquerait 500 millions d’euros pour créer « 5 à 10 IA-Clusters et créer trois pôles d’excellence de niveau mondial » sur le territoire français.