C’est désormais officiel, Bungie fait partie de Sony. Le projet d’acquisition avait été révélé en janvier 2022 pour 3,6 milliards de dollars, selon les documents déposés auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC) le 15 juillet elle a été conclue pour « environ 3,7 milliards de dollars ».

Bungie, à l’origine des licences de jeu vidéo à succès Halo et Destiny, passe sous le pavillon de Sony. Le studio devrait conserver un statut autonome. Il sera intégré à PlayStation Studios, la division de l’entreprise japonaise en charge du développement des jeux phares. Il conservera le contrôle créatif de ses opérations et du développement de jeux non exclusifs.

Sony espère bien profiter du savoir-faire de Bungie pour créer de nouveaux jeux multijoueurs en ligne, des jeux services. Il s’agit de jeux multijoueurs régulièrement enrichis au sein d’abonnement comme des « seasons pass » et autres option payantes. Une formule qui a l’avantage de rendre un jeu lucratif, y compris après son achat par l’utilisateur.

Sony s’engouffre sur le lucratif marché des jeux services

Lors de l’annonce du rachat en janvier, TechCrunch rappelle qu’Hiroki Totoki, directeur financier de Sony, avait déclaré, « L’importance stratégique de cette acquisition réside non seulement dans l’obtention de la franchise Destiny, qui connaît un grand succès, ainsi que de la nouvelle propriété intellectuelle majeure que Bungie est en train de développer, mais aussi dans l’intégration au groupe Sony de l’expertise et des technologies que Bungie a développées dans le domaine des jeux service ».

Sony a, jusqu’à présent, surtout démontré sa maîtrise des jeux solo. C’est en mai 2022, lors d’une conférence avec les investisseurs de Sony, que son PDG Jim Ryan a confirmé cette nouvelle orientation. Il a expliqué que 49% du budget de développement ira vers des jeux en ligne d’ici fin 2022 et 55% d’ici 2026. Sony ambitionne de lancer 12 jeux services d’ici fin 2025. Un autre studio, Haven Studios, a été récemment acquis par Sony toujours dans ce même objectif.

Du côté de la concurrence, le rachat d’Activision Blizzard par Microsoft prend beaucoup plus de temps. La raison est simple, l’opération, évaluée à 69 milliards de dollars, a davantage attiré la suspicion des autorités antitrust. Microsoft espère clôturer cette fusion monstre au cours de son exercice fiscal 2023, lancé ce mois de juillet.