Après les licenciements observés chez l’éditeur Activision Blizzard, désormais propriété de Microsoft, mais aussi chez Unity (connu pour le moteur graphique du même nom), ou encore chez Riot Games (studio de développement à l’origine du jeu vidéo League of Legends), c’est au tour de Sony d’annoncer une réduction de 8% des effectifs au sein de sa division PlayStation. En tout, ce sont 900 employés qui sont poussés vers la sortie.

La nouvelle nous vient d’un communiqué publié ce 27 février, et signé par Jim Ryan, le PDG de Sony Interactive Entertainment (SIE), branche jeu vidéo du géant nippon. Comme le rapporte Le Monde, ce communiqué tend à justifier ces suppressions de postes par la nécessiter d’adapter l’entreprise aux « évolutions » du marché. « L’industrie a énormément changé, et nous devons nous organiser pour l’avenir afin de préparer l’entreprise à ce qui l’attend », a commenté Jim Ryan.

On apprend par ailleurs que la réduction des effectifs annoncée concerne toutes les régions dans lesquelles SIE a une activité. Cependant, les antennes de Sony en Grande-Bretagne semblent particulièrement touchées, au même titre que plusieurs studios détenus par la firme et responsables de certains de ses titres exclusifs.

Les papas de The Last of Us touchés, mais pas seulement

Interrogé par Bloomberg, Sony a par exemple précisé que ces licenciements concerneraient notamment Naughty Dog, Guerrilla Games ou encore Insomniac Games. Ces trois studios de développement n’ont rien d’anodin : ils sont respectivement à l’origine des licences The Last of Us, Horizon et des deux derniers jeux vidéo Spider Man. Autant de titres exclusifs à l’univers PlayStation, qui ont profité d’un succès tant commercial que critique.

Cette restructuration annoncée au sein de la division PlayStation intervient alors que la dernière console de salon de Sony, la PlayStation 5, a passé le cap des 50 millions d’unités distribuées depuis son lancement en novembre 2020. Sony avait par ailleurs doublé durant l’été 2023 ses investissements en matière de R&D sur le terrain vidéoludique.

Comme évoqué plus haut, l’industrie du jeu vidéo, comme celle de la Tech, est toutefois victime d’importantes vagues de licenciements, et ce depuis de longs mois. Au cours de l’année 2023, le site spécialisé Game Industry Layoffs recensait ainsi plus de 10 000 suppressions de postes au sein des studios et éditeurs de jeux vidéo.

Une tendance qui semble se renforcer en ce début de cette année 2024, avec le licenciement de 1900 personnes chez Activision Blizzard, suite à l’acquisition du groupe par Microsoft, puis la suppression de 1800 postes chez Unity et de 500 postes chez Riot Games. Il y a quelques jours, on apprenait également le licenciement de 90 personnes au sein du studio britannique Supermassive Games.

Sur les deux premiers mois de 2024, on estime d’ailleurs qu’un total de 7 000 professionnels du jeu vidéo aurait perdu leur emploi.