Le conseil d’administration d’Orange a officiellement choisi Christel Heydemann, 47 ans, pour succéder à Stéphane Richard à la direction générale du groupe. D’après un communiqué de presse diffusé le vendredi 28 janvier, sa prise de fonction est prévue pour le 4 avril 2022.

Christel Heydemann avait le soutien du gouvernement

Un parcours brillant. Christel Heydemann est diplômée de l’École Polytechnique et de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées. Elle a débuté sa carrière en 1997 au sein du Boston Consulting Group. Elle a ensuite travaillé pour Alcatel où elle a occupé différents postes à responsabilités, notamment dans le cadre de la fusion entre Alcatel et Lucent. C’est en 2014 qu’elle rejoint Schneider Electric en tant que directrice des Alliances stratégiques. En 2017, elle est nommée PPDG de Schneider Electric France puis directrice générale Europe Opérations en mai 2021.

Comme précisé dans le communiqué de presse, en désignant Christel Heydemann, le conseil d’administration d’Orange « a fait le choix d’une personnalité aux compétences reconnues dans l’univers des télécoms et de la transformation des entreprises ». Stéphane Richard devait partir. PDG d’Orange depuis 2011, il avait récemment été reconnu coupable de complicité de détournement de biens publics dans l’affaire de l’arbitrage controversé rendu en 2008 entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais.


Avant sa nomination, Christel Heydemann avait même reçu le soutien du gouvernement. En effet, le ministère de l’Economie avait publiquement affiché son soutien début janvier, en indiquant donner sa préférence « à la nomination d’une femme parmi les trois candidats en lice ». L’État est le premier actionnaire du groupe Orange avec une participation de 23%… Léger changement dans le fonctionnement de la direction du Groupe, le poste de président va être dissocié de celui de directrice générale. Par ailleurs, le futur président n’a pas encore été désigné.

Une femme à la tête d’une entreprise du CAC 40

Au sujet de sa nomination, Christel Heydemann a déclaré qu’en « qualité d’administratrice du Groupe Orange depuis près de cinq ans, j’ai pu appréhender les enjeux technologiques auxquels notre société fait face ». Consciente que les défis à venir sont majeurs, elle assure vouloir s’investir pleinement à la tête d’Orange. Après sept années passées chez Schneider Electric à « construire un monde plus durable grâce à l’innovation technologique », Christel Heydemann sait que le numérique sera au coeur de toutes les transformations de notre société.

Au moment de sa prise de fonction, la nouvelle directrice générale d’Orange sera la deuxième femme à diriger une entreprise du CAC 40, aux côtés de Catherine MacGregor, l’actuelle directrice générale d’Engie. Le 1er juillet, Estelle Brachlianoff, future directrice générale de Veolia, rejoindra ce cercle très fermé. Christel Heydemann est aussi présidente du Gimélec (groupement des entreprises de la filière électronumérique française) et membre du Conseil national de l’industrie. En juin 2021, elle avait aussi participé à une mission gouvernementale sur le développement du congé parental et la conciliation des temps professionnel et familial.