Le 11 octobre, quatre trains autonomes ont circulé entre les gares Berliner Tor et Bergedorf/Aumühle, sur plus de 20 kilomètres. Cette démonstration a pu être réalisée grâce à la coopération du constructeur Siemens Mobiliy et la ville de Hambourg. D’ici la fin de l’année, un train autonome devrait être mis en service sur les lignes des chemins de fer allemands, la Deutsche Bahn.

Un essai concluant pour une mise en service en décembre

Afin de marquer l’ouverture du salon sur le futur de la mobilité, l’ITS World Congress, se déroulant du 11 au 15 octobre, un essai de train autonome a été effectué. Entre deux des gares de la seconde plus grande agglomération allemande, quatre S-Bahn (l’équivalent du RER parisien) ont roulé de manière autonome, sans aucune présence de conducteur. D’après Siemens, les avantages sont conséquents : « Avec notre technologie, nos clients peuvent transporter jusqu’à 30 % de passagers en plus, améliorer considérablement la ponctualité et économiser plus de 30 % d’énergie. »

La Deutsche Bahn se félicite de l’arrivée prochaine de ces S-Bahn autonomes dont la mise en service commerciale est prévue pour décembre. Les trains pourront circuler avec des intervalles de seulement 90 secondes, et le service devrait être beaucoup plus ponctuel. Les chemins de fer allemands ont investi 60 millions d’euros dans le projet. Elle envisage d’étendre ces trains autonomes à l’échelle nationale, que ce soit pour des trains régionaux ou pour des longues distances.

Une technologie reposant sur les normes européennes

« La nouvelle technologie a déjà été approuvée. Comme elle dispose d’interfaces ouvertes, tous les opérateurs du monde entier peuvent l’utiliser immédiatement pour tous les types de trains », précise le PDG de Siemens AG Roland Busch. Afin de fonctionner, les trains reçoivent des signaux de commande par radio. La base technique repose sur la future norme européenne de système automatique des trains, l’ATO (Automatic Train Operation) qui possède quatre niveaux d’autonomie. Elle sera couplée à l’actuel système européen de contrôle des trains (ETCS). L’Allemagne rejoint la Chine dans la liste des pays où des trains autonomes sont déployés.

En France, l’autonomisation des trains tend à devenir réalité. L’entreprise Thalès a étroitement travaillé avec Métroling, l’agence régionale de transport de l’Ontario, pour tester son système ferroviaire autonome. D’après le plan d’action pour un train autonome mené par la SNCF, l’objectif est de proposer des TER autonomes pour 2025. La Société nationale des chemins de fer français a déjà procédé à plusieurs essais semi-autonomes ou de trains téléguidés en 2019 et 2020.

Pour ce qui est de l’automatisation des transports en commun sur rail, les rames des lignes 1 et 14 du métro parisien circulent sans conducteur, tandis que la ligne 4 devrait l’être en 2022. À Lyon également, certaines lignes sont automatisées, notamment la D, et la B le sera complètement d’ici la fin de l’année. À Toulouse, Rennes, ou encore Lille, le métro est aussi automatique grâce au véhicule automatique léger (VAL), construit par Siemens Mobility.