Neuralink, la société d’Elon Musk spécialisée dans les interfaces cerveau-machine (ICM), a publié une vidéo sur YouTube dans laquelle on peut apercevoir un singe en train de jouer au jeu de Pong par la pensée. Une voix anonyme nous raconte comment ce macaque de 9 ans du nom de Pager, en est arrivé là.

Grâce à un implant Neuralink : un singe joue au jeu de Pong par la pensée

Après avoir implanté un singe il y a quelques semaines, Neuralink a décidé de passer à l’action. Pager a tout d’abord appris à jouer aux jeux vidéo à l’aide d’un joystick. Le macaque recevait en échange une récompense alléchante : un smoothie à la banane à siroter. Ces premiers tests ont permis à Neuralink d’enregistrer de premiers résultats pour observer quels neurones étaient actifs. Les équipes d’Elon Musk ont pu analyser le mécanisme qui permet de déclencher les mouvements de la main en observant les régions du cerveau les plus actives lors de ce premier test.

Dans un second temps, le joystick a été débranché. Le singe a réussi à continuer à jouer en utilisant uniquement son esprit. Comme vous pourrez le constater dans cette vidéo, Pager joue au jeu de Pong sans aucune manette. Comme souvent, Elon Musk ne fait pas les choses comme tout le monde. Habituellement, ce genre de découverte fait l’objet d’une publication scientifique et pourquoi pas d’une vidéo pour illustrer l’article, mais pas juste une vidéo.

Là, nous n’avons que cette vidéo qui ne permet pas au monde scientifique de reconnaître les exploits des équipes de Musk. En effet, ce genre d’expérience a déjà été réalisée par le passé. En 2006, Matthew Nagle a réalisé un exploit similaire avec quatre jours d’entraînement. Neuralink n’a publié aucune donnée sur son expérience avec le singe Pager. Des données qui pourraient être vérifiées par d’autres scientifiques… C’est regrettable.

Ce n’est que le début de l’aventure pour Neuralink…

Pour accompagner la diffusion de la vidéo du singe Pager, Elon Musk a tweeté. Il affirme que très bientôt, une personne paralysée du haut du corps sera capable de tweeter plus rapidement qu’une personne utilisant ses pouces pour écrire sur son smartphone.

Nous savons aussi qu’Elon Musk avait déjà testé les interfaces cerveau-machine de Neuralink sur des truies il y a quelques mois. Parmi les cobayes, Gertrude : une jeune truie équipée de The Link, la première interface cerveau-machine de Neuralink. L’animal s’est vu implanter une puce de 8 millimètres (un implant beaucoup plus gros qu’annoncé initialement) dans le cerveau qui permet d’observer son activité cérébrale.

Dans un second temps, les équipes de Neuralink tenteront d’aller encore plus loin. À terme, l’un des objectifs est de pouvoir envoyer des signaux dans le cerveau d’un humain implanté et de « permettre ainsi à une personne paraplégique de marcher à nouveau ». Accessoirement, Elon Musk promet aussi que nous pourrons bientôt streamer de la musique dans notre cerveau.