Elon Musk, cofondateur et coprésident de Neuralink, a annoncé le 29 janvier, la pose réussie, la veille, du premier implant cérébral imaginée par la start-up sur un patient humain. De la taille d’une pièce de monnaie et doté de 1 024 électrodes, ce petit gadget doit permettre à la personne de contrôler des appareils connectés uniquement avec la pensée.

Une avancée considérable pour Neuralink

Si l’opération avait déjà été réalisée par d’autres sociétés et chercheurs avec leurs propres implants, il s’agit d’une première pour Neuralink. À l’aide d’un robot super fin, les chercheurs de la start-up ont réussi à brancher l’implant dans un cerveau humain. Lorsqu’une personne veut réaliser une action, comme faire bouger un curseur sur un écran, cela active une partie du cerveau. L’implant capte ces signaux et les transmet à l’appareil connecté qui n’a plus qu’à effectuer l’action voulue. Le dispositif permet également de stimuler certaines parties du cerveau, si nécessaire.

À noter que la maîtrise d’une telle technologie n’est pas immédiate et nécessite plusieurs mois d’entraînement. À titre indicatif, l’expérience que va mener Neuralink avec des patients humains devrait durer six ans. Quelques années plus tôt, la jeune pousse avait réussi à placer son implant dans le cerveau d’un macaque, qui avait réussi à jouer eu jeu vidéo Pong sans manette, ni clavier, seulement avec « la pensée ». Toutefois, ces expériences avaient fait polémiques, notamment au niveau éthique. En tout, près de 1 500 animaux seraient morts dans les laboratoires de la firme entre 2018 et 2022.

Neuralink a eu du mal à obtenir l’autorisation de tester sa puce sur les humains, mais les polémiques n’ont pas eu raison de son projet. La Food and Drug Administration (FDA) a longtemps considéré que les dispositifs de la start-up d’Elon Musk comptaient de multiples défauts. Néanmoins, en mai 2023, l’entreprise a reçu l’autorisation de la FDA pour mener des essais cliniques sur l’homme. Sur X, anciennement Twitter, Elon Musk a tenu à rassurer le grand public vis-à-vis de cette première implantation sur un être humain, déclarant que « les premiers résultats montrent une activité neuronale prometteuse ».

Plus tôt cette année, Neuralink avait levé 280 millions de dollars pour l’aider à commencer ses expérimentations sur les humains. Outre la possibilité de contrôler des appareils connectés grâce à la pensée, la société fondée en 2016 a aussi pour objectif d’aider les personnes paralysées à remarcher, de rendre la vue aux aveugles, et de guérir de plusieurs maladies neurologiques. Dans la même veine, l’entreprise néerlandaise Onward avait annoncé qu’elle testait le couplage d’un implant cérébral sur la moelle épinière pour permettre à une personne tétraplégique de retrouver une certaine mobilité.