La crise actuelle a changé le fonctionnement de la médecine dans de nombreux pays dans le monde et la France n’y échappe pas. Nous sommes passés de 2 000 médecins disponibles en téléconsultation en septembre 2019 à plus de 50 000 aujourd’hui. « Je pense qu’ils se sont approprié la télémédecine et cela va du coup rester, je pense que ce sera une modalité qui va être durablement dans le paysage », explique le directeur de la Caisse nationale de l’assurance maladie, Nicolas Revel.

La télémédecine devient la norme ?

On est encore loin d’avoir une majorité de personnes qui préfère faire des téléconsultations. Le contact avec un spécialiste est souvent la façon la plus appropriée de traiter un patient. Mais il s’agit d’une alternative rapide pour des problèmes simples. Mais il faut d’abord convaincre les praticiens qui sont, selon un sondage ODOXA de janvier 2020, 35% à ne pas souhaiter ce mode de médecine.

On remarque en revanche que les Français ont beaucoup utilisé l’outil. Cela a aussi été aidé par les deux décrets pris par le ministère des Solidarités et de la Santé, remboursant à 100% les consultations en télémédecine, avec un praticien consulté dans les 12 mois.

Les téléconsultations ont ainsi bondi, atteignant une pointe à 950 000 en une semaine pendant le confinement. Aujourd’hui, les choses se sont stabilisées : « Je pense que l’on en est aujourd’hui à 500 000 ou 600 000 téléconsultations, c’est-à-dire que cela se réduit logiquement pour une raison simple, les patients n’allaient plus dans les cabinets médicaux, et depuis début mai ils ont repris le chemin des consultations en présentiel », détaille Nicolas Revel. Cela reste une augmentation significative comparée à l’avant-épidémie. Cette période aura permis de démocratiser une nouvelle façon de consulter son médecin. Le Covid-19 aura convaincu de nombreuses personnes de changer leur approche avec la médecine, développant une nouvelle façon de se soigner.