Instagram a déclaré que les sites web doivent avoir besoin de l’autorisation des photographes pour intégrer des publications issues de la plateforme. Cette décision a été prise suite à la plainte d’un photographe contre Newsweek qui a publié une de ses photos Instagram sans son consentement.

Instagram : droit d’auteur requis pour le partage de ses photos

Newsweek a été poursuivi pour violation de droit d’auteur après avoir publié une photo Instagram sur son site sans le consentement de son auteur. Suite à cette publication, le juge de New York a penché en faveur de l’auteur de l’image, notamment en respect des conditions générales d’utilisation.

Une ancienne affaire conduite par un autre juge s’est également tenue en avril dernier contre le site Mashable pour le même type de requête. Cette fois-ci, la Cour a protégé la plateforme en affirmant que le photographe a accordé à Instagram le droit de sous-licencier ses photographies à des tiers.

Pour clarifier la situation, Instagram a affirmé qu’elle n’accorde pas aux sites web une sous-licence pour intégrer des messages d’autres personnes. Autrement dit, avant d’intégrer les publications Instagram sur une plateforme, on doit d’abord demander l’autorisation de son auteur sous risque de poursuites judiciaires.

Instagram a penché en faveur des photographes

En prenant cette décision, Instagram a préféré se ranger du côté des photographes de crainte que ses abonnés ne publient moins de créations artistiques. Les responsables du réseau social ont en outre précisé que le site interdit l’intégration de contenus qui « violent les droits de toute personne », y compris « les droits de propriété intellectuelle ».

D’un côté, cette nouvelle politique du réseau social pourrait s’avérer profitable pour les photographes et les artistes professionnels qui seraient payés pour l’intégration de leurs créations sur des plateformes tiers. Cependant, le revers se trouverait du côté des sites, comme Newsweek, qui ne pourraient plus avoir des « images de qualité » sur leur plateforme, à condition de payer les auteurs évidemment.

Pour le moment, les photographes ne peuvent protéger leurs contenus qu’en rendant les photos privées afin de limiter leur portée sur le réseau de partage d’images. Toutefois, il reste l’argument du test serveur qui permet d’intégrer les photos sans les copier en les renvoyant vers le contenu publié sur un autre site. Un argument que le magazine américain peut utiliser pour se défendre devant un tribunal.