Un groupe d’entreprises, d’universités et d’institutions publiques américaines se sont associées pour fournir aux chercheurs la puissance de calcul nécessaire pour trouver des armes contre le covid-19. Donald Trump l’a annoncé officiellement ce 23 mars, lors de la conférence de presse de la Task Force contre la maladie.

Tous unis derrière IBM contre le COVID-19

Le consortium, COVID-19 High Performance Computing (HTC) de son nom complet est dirigé par IBM. Donald Trump, qui a longtemps minimisé l’impact du coronavirus, s’est dressé martial ce 23 mars à l’annonce de l’initiative. Il n’a par ailleurs pas résisté à persister d’appeler de façon ubuesque le COVID-19, « virus chinois », « Aujourd’hui, j’annonce également le lancement d’un nouveau consortium public/privé organisé par la Maison Blanche, le Département de l’énergie et IBM afin de libérer la puissance des ressources américaines de superinformatique pour lutter contre le virus chinois ».

L’initiative associe des entreprises comme AWS, la branche cloud d’Amazon, Google, Microsoft ainsi que le ministère de l’énergie américain, la NASA, le MIT, bien sur la Maison Blanche, et beaucoup d’autres acteurs.

Ensemble, ils comptent libérer suffisamment de puissance de calcul pour permettre aux épidémiologistes, aux modélistes, à la bioinformatique etc. de trouver au plus vite des remèdes ou autres outils pour contrecarrer la crise du coronavirus.

« Ces expériences prendraient des années à être réalisées si elles étaient faites à la main, ou des mois si elles étaient réalisées sur des plateformes informatiques traditionnelles plus lentes », écrit Dario Gil, directeur de la recherche chez IBM. Mike Daniels, vice-président du secteur public mondial chez Google Cloud ajoute dans sa propre déclaration, « Nous savons que le calcul haute performance peut réduire le temps nécessaire pour traiter des ensembles de données massifs et effectuer des simulations complexes de plusieurs jours à plusieurs heures ».

330 pétaflops de puissance de calcul

IBM a détaillé les ressources mises en place, 16 superordinateurs avec 775 000 cœurs de processeurs et 34 000 GPU pour un total de 330 pétaflops de calcul. Cela correspond en langage courant à 330 millions de milliards de calculs à la seconde.

Depuis le 22 mars au soir, des chercheurs ou institutions peuvent déposer leur candidature pour bénéficier de cette puissance. Après avoir précisé de quel soutien les chercheurs pourraient avoir besoin, en termes d’installations, de laboratoire, les restrictions qui peuvent s’imposer à eux, seront sélectionnés ceux qui pourront « avoir l’impact le plus immédiat » selon IBM.

Cette initiative marque fermement l’engagement des acteurs de la Tech, déjà impliqué à divers degré dans la lutte contre le coronavirus, dans une forme de mobilisation générale, ou de guerre totale pour reprendre des formules employées par le président français Emmanuel Macron. Ces ressources devraient permettre d’agir vite pour venir à bout du coronavirus.