Libra devrait annoncer un nouveau membre d’ici peu de temps selon les informations de TechCrunch. La startup Tagomi intègre l’aventure et sa fondatrice, Jennifer Campbell, doit devenir membre de l’association.

Tagomi, 22e membre de Libra

Il y a encore peu de temps on ne donnait pas cher de Libra. L’association lancée par Facebook pour créer une cryptomonnaie a vu ses membres quitter le projet les uns après les autres, PayPal, Visa, Mastercard et le dernier en date, Vodafone. Une hémorragie qui a fait dire au président de la Confédération Suisse Ueli Maurer que la monnaie virtuelle était un échec total. Gênant quand on sait que l’association est basée à Genève.

Toutefois Libra continue son travail imperturbable et enregistre même de petits succès. La semaine passée, Shopify, plateforme d’e-commerce canadienne, rejoignait Libra, ces prochains jours, selon TechCrunch, ce sera au tour de Tagomi. Si les noms sont peu connus, il marque le retour du pouvoir d’attraction de la monnaie virtuelle de Facebook.

Tagomi a confirmé l’information : la startup va bien apporter sa contribution de 10 millions de dollars, indispensable pour adhérer à Libra. Fondé en 2017 par Jennifer Campbell, l’entreprise conseille les investisseurs traditionnels qui voudraient toucher à la cryptomonnaie comme Bitcoin.

L’entreprise dispose de 25 employés répartis dans 5 bureaux. Son rôle au sein de Libra sera d’apporter un soutien technique et politique, notamment pour rendre la cryptomonnaie conforme au droit international.

C’est toujours l’une des difficultés majeures pour la monnaie virtuelle initiée par Facebook, le refus catégorique par plusieurs gouvernements d’autoriser une telle monnaie. La France a, par exemple, assuré que la monnaie serait bloquée sur son territoire.

Il reste du chemin à parcourir

Plusieurs raisons motivent cette méfiance partagée par de nombreux pays, l’utilisation de Libra pour blanchir de l’argent, les problèmes de confidentialité répétés de Facebook et surtout la perte de souveraineté que serait une monnaie non rattachée à un état.

Cette dernière question est fondamentale, elle explique pourquoi malgré leur méfiance pour les cryptomonnaies, des banques centrales du monde entier échangent pour créer de leur propre monnaie numérique.

Le ralliement successif de Shopify et Tagomi fait assurément du bien au projet, mais le chemin à parcourir reste très long et semé d’embûche. Initialement la cryptomonnaie de Libra était prévue pour 2020, on demande à voir.