Après plusieurs mois de silence radio à propos du projet de monnaie numérique de Facebook, un nouveau rebondissement vient d’avoir lieu. Le groupe britannique Vodafone a annoncé le 21 janvier 2020 qu’il se désolidarisait de Facebook dans le cadre de ce projet.

Vodafone quitte le navire

L’automne 2019 a été marqué par les départs des grands soutiens de Facebook dans le projet de création d’une nouvelle monnaie numérique. On se souvient que Visa, Mastercard, PayPal et eBay avaient quitté le navire. Aujourd’hui nous apprenons que Vodafone décide à son tour de quitter la Libra Association. C’est un nouveau coup dur pour Facebook qui ne sait plus réellement quoi faire avec cette monnaie numérique. Un porte-parole de Vodafone a déclaré que : « nous continuerons de surveiller le développement de la Libra Association et n’excluons pas la possibilité d’une coopération future ».

La Libra Association traverse une crise de taille. Celle-ci intervient avant même que Facebook ait réussi à mettre réellement en route sa monnaie virtuelle. Avec Vodafone, ce sont 5 poids lourds qui décident d’abandonner le projet et des questions sérieuses vont se poser en interne sur la suite du projet. Il reste encore quelques « membres fondateurs » de taille. On retrouve des entreprises comme Spotify, Uber ou Lyft. Pourtant c’est indéniable : les nombreuses alertes des gouvernements ont vraisemblablement eu des effets sur la motivation des grandes entreprises.

De son côté, eBay a déclaré que : « nous respectons totalement la vision de la Libra Association. Cependant, nous prenons la décision de ne pas aller plus loin en tant que membre fondateur du projet. Pour le moment, nous préférons nous concentrer sur l’amélioration de l’expérience utilisateur de nos clients ». Quelques heures après cette déclaration, Visa et Mastercard ont emboîté le pas…

Faut-il changer de stratégie ?

Suite à ces différents revers, David Marcus, patron de la Libra Association, envisageait de pivoter. Il expliquait  que : « nous pourrions faire les choses différemment : au lieu d’avoir une unité synthétique, nous pourrions avoir une série de monnaies stables, une monnaie stable en dollars, une monnaie stable en euros, une monnaie stable en livres sterling, etc. Ce qui nous importe le plus, c’est notre mission et je suis persuadé qu’il y a plusieurs façons d’y parvenir. Nous devons faire preuve de beaucoup d’agilité ».