Les chercheurs de l’Institut de Technologie du Massachusetts (MIT) déclarent avoir élaboré un outil d’apprentissage automatique capable de « prédire » la vitesse à laquelle les puces informatiques exécuteront le code de diverses applications. Évaluation qui permettra notamment aux développeurs de régler leurs applications pour des processeurs spécifiques.

Un modèle d’IA qui faciliterait le travail des développeurs

Le plus souvent contraints d’utiliser des simulations pour tester leurs applications, celles-ci ne correspondent pas toujours à la réalité, rappelle The Next Web. Aussi le modèle d’intelligence artificielle développé par les chercheurs du MIT baptisé Ithmel risque d’en séduire plus d’un.

Le modèle en question a ensuite été complété par une base de données appelée BHive, contenant 300 000 blocs de base, autrement dit les points d’entrée et de sortie du code source. L’ensemble de cette base de données comprend des blocs relatifs à des domaines bien spécifiques, soit ceux de l’apprentissage automatique, du chiffrement, et des graphiques.

À cela s’ajoute un algorithme, NeuralIPS, capable de mesurer les performances du code sur différents processeurs, ajoute le quotidien.

D’après Michael Carbin, membre du projet, ces outils s’adaptent à la complexité et à la récurrente opacité des nouvelles puces informatiques : « Les processeurs informatiques modernes sont opaques, horriblement compliqués et difficiles à comprendre. Il est également difficile d’écrire du code informatique qui s’exécute aussi rapidement que possible pour ces processeurs. Cet outil est un grand pas en avant vers une modélisation complète des performances de ces puces pour une meilleure efficacité. ».

Un outil qui ne serait pas du luxe

Ce genre d’outil pourrait en outre permettre d’évaluer la consommation d’énergie de futures applications. Plus une application est gourmande, plus le coût d’hébergement dans le cloud sera élevé. Inutile donc d’héberger dans celui-ci des applications trop coûteuses en énergie.

Par ailleurs, le cloud stockant un nombre incalculable de données dans les fameux data centers, représente déjà un coût énorme en énergie, comme le rappelle Florence Rodhain dans son ouvrage La Nouvelle Religion du Numérique. L’auteur(e) rappelle le taux de pollution et la consommation d’énergie que représente le cloud. Il semblerait qu’un outil comme celui présenté par l’équipe du MIT permette de faire un premier tri, en prenant le problème à la racine.