L’arrivée de nombreuses banques en ligne ne vous aura pas échappé. Malgré des tarifs agressifs et très intéressants pour les consommateurs, l’association UFC Que Choisir estime que les banques traditionnelles entravent le bon développement des banques en ligne.

Les banques traditionnelles profitent de leur position dominante

Rentré en vigueur il y a trois ans, un mandat de mobilité bancaire devait permettre aux clients souhaitant changer de banque d’éviter certaines démarches fastidieuses. Selon l’association de protection des consommateurs, le dispositif fonctionne mal. En effet, l’UFC explique que les banques traditionnelles profiteraient de leur position dominante sur le marché, pour mettre des bâtons dans les roues des néobanques. En juillet 2019, 2,6 millions de français possédaient un compte dans une néobanque.

Des freins administratifs sont notamment pointés du doigt pour l’UFC. En effet, l’association estime qu’en ce début d’année 2020, les banques traditionnelles bloquent la portabilité des numéros d’un compte bancaire, ce qui empêche un client de transférer facilement ses produits sur un autre compte. L’UFC Que Choisir précise que ces actions relèvent d’une position dominante et d’un comportement anticoncurrentiel.

Les tarifs des banques en ligne sont très attrayants

Un client dans une banque traditionnelle aura du mal à transférer ses comptes d’épargne, comme un PEL ou un Livret A, vers une néobanque. Ces transferts sont aujourd’hui payants et particulièrement lents. La fermeture d’un compte peut également être retardée par les banques traditionnelles qui n’apprécient guère voir leurs clients filer. À cause de ces différents éléments, les banques en ligne ne bénéficient pas de l’afflux de clients qu’elles pourraient espérer, compte tenu des offres qu’elles proposent.

Concernant l’évolution des tarifs, les différences sont notables. En 2020, les banques traditionnelles réduisent très légèrement leurs tarifs de 0,3%. C’est ridicule en comparaison des banques en ligne qui prévoient de réduire leurs tarifs de 12%. Quand on sait que les tarifs des néobanques sont déjà très bas, on peut se poser des questions. Pourtant depuis 2009, l’UFC souligne que l’évolution tarifaire des banques est estimée à près de 25% supérieure à l’inflation.

L’écart des tarifs est édifiant. Pour Matthieu Robin de l’UFC Que Choisir : « les banques en ligne sont encore extrêmement chères, malgré l’agressivité des banques en ligne ». Pour un jeune actif avec une utilisation bancaire standard l’écart tarifaire est de 1 à 17… Vous l’aurez compris : changer de banque permettrait un véritable gain de pouvoir d’achat.