En France, 18 néobanques sont actuellement en place, avant la fin de l’année 6 nouveaux acteurs devraient débarquer dans l’hexagone. Aujourd’hui ce secteur compte 2,6 millions de clients en France, c’est trois fois plus qu’en 2017. Cette tendance n’est pas propre à la France, dans le reste Europe aussi les néobanques se développent rapidement. Afin d’expliquer ce phénomène, Stéphane Dehaies du réseau KPMG France, explique : « En se focalisant sur des solutions centrées sur les services bancaires du quotidien et sur les paiements, les néobanques ont parfaitement compris comment s’adapter aux nouveaux modes de consommation. »

Il est vrai qu’il est très simple et rapide d’ouvrir un compte chez une néobanque, peu de documents sont demandés, et des offres de bienvenues alléchantes poussent les nouveaux clients à s’inscrire. Contrairement aux banques en ligne qui appartiennent forcément à une banque traditionnelle (BforBank est une filiale du Crédit Agricole), les néobanques sont des établissements de paiement ayant obtenu une licence bancaire qui se concentre sur un accès 100% mobile. Bien moins cher que les banques traditionnelles, mais un peu plus que les banques en ligne, les néobanques proposent tout de même une stratégie « low-cost ». Les acteurs les plus populaires sont Orange Bank, C-Zam, N26 ou encore Monese.

néobanque évolution

Source : Panorama des néobanques en France

Cette deuxième étude « Panorama des néobanques en France », réalisée par des partenaires du KPMG, relate : « Les néobanques parviennent à générer des économies qu’elles répercutent sur leurs tarifs. Plusieurs d’entre elles ont déjà annoncé être à l’équilibre financier. Contrairement aux banques traditionnelles qui cherchent à s’adresser à tous les segments de clientèle et ont des capacités financières plus importantes pour l’innovation, les néobanques n’hésitent pas à sélectionner des segments prioritaires. » Si l’on prend l’exemple de Revolut, son « segment prioritaire » est principalement les millennials, ou les entrepreneurs.

Dans le contexte actuel, où la protection des données est l’une des préoccupations majeures, les néobanques doivent continuer de travailler afin de trouver une véritable relation de confiance avec les clients.