JP Morgan rejoint le Groupement des cartes bancaires qui réunit la plupart des établissements financiers français et qui vise à assurer l’interbancarité des cartes de paiement. La banque dont le siège est à New York est la première entreprise américaine à y adhérer, se retrouvant aux côtés de BNP Paribas, le Crédit Agricole, la Société Générale ou encore HSBC.

Dans un communiqué rendu public ce lundi 4 mars, JP Morgan annonce qu’une offre pour les commerçants français arrivera d’ici la fin de l’année. L’objectif est de réduire les frais de paiement pour ses clients et ainsi de concurrencer Visa et MasterCard.

Bien que plus de 95 % des cartes bancaires françaises soient rattachées à l’un de ces deux grands noms, il est plus avantageux d’effectuer les transactions via le réseau du Groupement des cartes bancaires. Le Groupement traite chaque année plus de 15 milliards de transactions par carte ou paiement mobile, ce qui représente plus de 65 % des transactions de consommation courante réalisées en France.

« Rejoindre le réseau Cartes Bancaires était principalement une demande de nos clients, l’utilisation du réseau étant moins onéreuse que celle des autres réseaux de cartes », déclare à Bloomberg Ludovic Houri, directeur adjoint des solutions de paiement et de commerce de JPMorgan pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique. Qui ajoute : « Nous voulions siéger à la table comme une banque européenne tout en soutenant le Groupement des cartes bancaires ».

La France n’est pas le seul pays européen à être doté d’un tel réseau. C’est également le cas de la Belgique, du Danemark, de l’Espagne et de la Norvège. Des marchés dont JP Morgan s’emparerait bien aussi. « Nous étudions actuellement dans chaque pays européen quels réseaux de paiement seraient les plus judicieux à rejoindre », indique Ludovic Houri.

Les banques étrangères ont tout intérêt à s’insérer sur les marchés européens, mais aussi du Moyen-Orient et d’Afrique. Selon le cabinet de conseil McKinsey, le secteur des paiements devrait atteindre 500 milliards de dollars d’ici 2027. La moitié de ce marché doit être tirée par les transactions internes et par les paiements en cartes de crédit.

Toutefois, la France représente un marché de choix pour JP Morgan qui y a renforcé sa présence à la suite du Brexit. La banque américaine a installé à Paris ses activités boursières et a développé à travers tout l’hexagone ses offres de banque commerciale. Elle emploie actuellement près de 900 personnes en France.