Alors qu’en cette fin d’année, les équipes de Twitter ont publié la retrospective du réseau social, un message inattendu a été posté sur le réseau social. Le PDG de Twitter, Jack Dorsey, a annoncé le projet Bluesky. Ce dernier va être composé d’une équipe de cinq personnes dont des architectes, mais aussi des designers open source. Ensemble, ces personnes vont se consacrer au développement d’un protocole ouvert et décentralisé destiné aux réseaux sociaux. Twitter pourrait être l’un des premiers clients.

Bluesky : pensé pour résoudre certains problèmes

Le projet Bluesky est pensé et financé par Twitter qui a, aujourd’hui, la volonté de construire un « protocole standard, ouvert et décentralisé », dans le but de résoudre certains problèmes régulièrement rencontrés sur les réseaux sociaux, en particulier en matière de modération du contenu posté en ligne.

Dans un tweet, le PDG de Twitter indique que “l’application centralisée d’une politique globale pour s’occuper des abus et de la désinformation a peu de chances d’être à la hauteur sur le long terme”. Ce système pourrait donc lui permettre de déterminer plus aisément quel contenu est autorisé et lequel ne l’est pas.

Grâce à ce protocole, Dorsey voudrait que les utilisateurs soient en mesure de s’envoyer des messages inter-plateformes : qu’ils puissent donc s’écrire même s’ils ne s’envoient pas de message depuis la même plateforme. Selon lui, “cela permettra d’accéder et de contribuer à un corpus beaucoup plus large de conversations publiques, de concentrer les efforts sur l’élaboration d’algorithmes de recommandation ouverts qui favorisent une conversation saine, cela obligera, le réseau social, à être beaucoup plus novateur que par le passé”.

Twitter n’est pas le premier à penser au protocole décentralisé

Il existe déjà des réseaux sociaux décentralisés, comme Mastodon. Ce dernier, par exemple, permet à quiconque le souhaite de construire un serveur séparé et d’y appliquer ses propres règles. Twitter a d’ailleurs indirectement évoqué ces protocoles décentralisés dans la mesure où il a indiqué que Bluesky pourrait travailler avec les normes déjà existantes.

Cette solution simplifierait largement le travail actuel du réseau social. En effet, pour le moment, la modération est assurée par l’entreprise qui décide elle-même quel contenu peut et ne peut pas figurer sur le réseau social, le tout en se basant sur les règles dont elle a convenu. Le travail de Bluesky pourrait donc permettre aux utilisateurs de créer des outils et des algorithmes de recommandations alternatifs adaptés à Twitter.