Facebook a retiré plus d’une centaine de faux comptes prenant part aux évènements sanglants de ces derniers mois en Papouasie. Des pages ont également été supprimées en Égypte, visant la région du Moyen-Orient en publiant du contenu en faveur des Émirats Arabes Unis, de l’Arabie Saoudite et de l’Égypte. Enfin un troisième réseau de faux comptes, de nouveau détecté aux Émirats Arabes Unis, en Égypte mais également au Nigéria, diffusant du contenu sur les activités au Yémen et sur l’accord nucléaire iranien, ont été bannis.

Des réseaux de faux comptes dans plusieurs régions sensibles

La détection de ces trois réseaux de faux comptes a conduit à la suppression des pages pour « comportement inauthentique coordonné  » rapporte Reuters.

L’action menée en Indonésie réunissait une centaine de comptes qui se faisaient passer pour des « organisations de médias locales et à des organisations de défense des droits » déclare David Agranovitch, à la tête de la lutte contre les menaces sur Facebook. Son équipe surveillait de manière accrue la région indonésienne en raison des conflits qui se déroulent en Papouasie depuis quelques mois. Une firme de médias indonésienne, appelée InsightID, est ainsi soupçonnée d’avoir profité d’une redirection de personnes vers elle, se voyant également acheter du contenu et des publicités par ces personnes. Facebook avait par ailleurs été averti par des chercheurs qu’il y avait une augmentation de faux comptes, affichant du contenu pro gouvernemental, pendant les effusions de sang en Papouasie.

En Égytpe, un autre réseau a été découvert. Le mouvement séparatiste du Qatar, de l’Iran, de la Turquie et Yémen était critiqué sur certains faux comptes. Ceux-ci avaient été achetés par des personnes liées au journal égyptien connu pour ses nouvelles à sensation, El Fagr, d’après David Agranovitch, et dont les pages officielles ont été supprimées.

Les deux médias, en Indonésie, comme en Égypte n’ont pu être joints par Reuters, déclare le journal.

Enfin, c’est en Afrique que de faux comptes ont également été retirés pour avoir diffusé des informations sur l’activité des Émirats Arabes Unis au Yémen, ainsi que sur l’accord nucléaire iranien.

Facebook continue donc son « combat » contre les faux comptes et la désinformation, pour lesquels le groupe avait été violemment critiqué ces dernières années, depuis les élections américaines de 2016. Depuis, plusieurs comptes ont été retirés d’Irak, d’Ukraine, de Chine, de Russie, d’Arabie Saoudite, d’Iran, de Thaïlande, du Honduras et d’Israël.