Comme le rapporte Bloomberg, les grandes entreprises technologiques américaines vont également devoir répondre de leurs pratiques anticoncurrentielles devant la Chambre des représentants chargée des petites entreprises. Amazon, Facebook et Google vont être interrogés par le comité. En plus de l’immense enquête antitrust qui se déroule actuellement, ils sont aussi accusés d’avoir causé des préjudices aux petites entreprises.

Les GAFA vont devoir répondre de leurs actes

La présidente de la commission, Nydia Velàzquez, a la ferme intention de tenir une audition fin octobre ou début novembre à ce propos. Son objectif semble assez clair : la présidente veut comprendre comment la domination suprême des GAFA a pu jouer un rôle sur la santé des petites entreprises du pays. La commission cherche à comprendre si les petites entreprises rencontrent des difficultés à se développer si elles sont en concurrence directe avec des géants du web. Certains témoignages de gérants devraient également être apportés lors d’une prochaine audience.

Les géants technologiques savent pertinemment à quoi s’attendre. Par exemple, la société de Jeff Bezos, a récemment été accusée de favoriser ses propres produits plutôt que ceux de ses revendeurs. En effet, dans un récent rapport du Wall Street Journal, nous apprenions que la société aurait modifié son algorithme l’année dernière pour optimiser la rentabilité de ses produits.

Concrètement, vous devez savoir que lorsque vous rechercherez un produit, vous ne tomberez pas forcément sur le plus pertinent par rapport à votre requête mais sur le plus rentable pour Amazon. Ce genre de pratique abusive intéresse tout particulièrement la présidente de la commission.

De son côté, Google a été accusé de ne pas mettre en avant les petites boutiques et de valoriser les grandes entreprises ou ses propres produits, sur son format publicitaire. Chez Facebook, certains prétendent que des modifications récentes apportées à l’algorithme du réseau social donneraient la priorité aux « amis », plutôt qu’aux pages « entreprises ». La commission estime que toutes ces pratiques sont anticoncurrentielles et qu’elles ne favorisent pas le développement des petites entreprises.

Encore quelques jours pour fournir des documents internes

Ce n’est pas tout : le 13 septembre, la Chambre des représentants a demandé à Amazon, Apple, Facebook et Google de partager des documents sensibles, y compris des communications confidentielles entre cadres supérieurs, qui détaillent leurs opérations internes. Dans certains de ces documents, les autorités sont persuadées que Mark Zuckerberg aurait par exemple pu parler de rivaux comme Vine ou Snapchat. Ils veulent comprendre comment la position dominante de Facebook peut agir sur le marché. Les organes de régulation espèrent aussi en apprendre davantage sur les acquisitions d’Instagram et de WhatsApp par Facebook.