D’après un récent rapport du Wall Street Journal, la société de Jeff Bezos aurait modifié son algorithme l’année dernière pour optimiser la rentabilité de ses produits. Concrètement, vous devez savoir que lorsque vous rechercherez un produit, vous ne tomberez pas forcément sur le plus pertinent par rapport à votre requête mais sur le plus rentable pour Amazon. C’est bien triste.

Amazon favorise ses propres produits

Avant de reconnaître les faits, un porte-parole d’Amazon s’est lancé dans des explications hasardeuses : « nous tenons à être très clairs : nous n’avons pas changé les critères que nous utilisons pour classer les résultats de recherche dans le but d’augmenter la rentabilité de nos produits ».

Pour les experts, cela n’exclut pas nécessairement les faits rapportés par le Wall Street Journal qui dit qu’Amazon a changé les critères autour d’aspects liés à la rentabilité sans pour autant augmenter directement sa rentabilité. Le porte-parole d’Amazon a conclu son propos en disant que : le Wall Street Journal a tout faux, il serait judicieux de vérifier les sources de cette enquête ».

Amazon et Google : mêmes travers

Au fil de l’enquête et des découvertes, Amazon a fini par déclarer que : « nous prenons en compte un certain nombre de paramètres lorsque nous testons de nouvelles fonctionnalités, y compris la rentabilité sur le long terme, pour voir comment ces nouveautés influent sur l’expérience client et sur notre activité. C’est ce que font tous les magasins rationnels, n’est-ce pas ? Pour autant, nous ne prenons pas de décisions basées uniquement sur ce paramètre ».

Des produits imaginés et fabriqués par Amazon, nous n’en connaissons que peu. Les plus connus sont évidement la Kindle et l’Echo, mais en réalité il en existe des douzaines. Pour le moment les ventes de ces produits semblent être assez faibles. Le fait d’ajuster l’algorithme de recherche pour favoriser les produits fabriqués par Amazon pourrait clairement aider à augmenter leurs ventes. Cette pratique nous rappelle évidement les soupçons qui pèsent sur Google en matière de comportement potentiellement anticoncurrentiel.