The We Company, la maison mère de WeWork a finalement décidé d’abandonner son entrée en bourse. On peut bel et bien parler d’un réel fiasco. Lundi dernier, la société a déposé une demande de retrait mentionnant son refus explicite de vouloir effectuer une entrée en bourse. Cette nouvelle tombe seulement une semaine après que SoftBank ait réussi à évincer Adam Neumann, co-fondateur et PDG de WeWork, du conseil d’administration de l’entreprise.

Le business model de WeWork était jugé fébrile

Malgré la demande de retrait déposée, WeWork dit que tout cela est temporaire et qu’il veut prendre le temps de réfléchir à une potentielle entrée en bourse dans le futur. Cet abandon marque la fin d’une période tumultueuse qui aura duré plusieurs semaines pour l’entreprise new-yorkaise. WeWork n’aura finalement pas réussi à susciter l’intérêt des investisseurs. Ces derniers sont restés très timides à cause des péripéties liées au fondateur de l’entreprise ainsi qu’au business model de WeWork, jugé trop fébrile par certains.

Les experts financiers ont souligné le fait que le retrait d’Adam Neumann n’aura pas suffit à rassurer les investisseurs. Il y a quelques jours, SoftBank faisait tout son possible pour tenter d’évincer le fondateur de l’entreprise. La société japonaise est finalement parvenue à ses fins. Adam Neumann a perdu ses droits au conseil d’administration de l’entreprise. Pourtant la situation d’aujourd’hui prouve bien que tout cela n’aura pas été suffisant.

L’entreprise veut réduire la voilure

En 2018, les revenus de WeWork ont doublé pour atteindre 1,8 milliard de dollars (1,65 milliard d’euros) mais le problème c’est que ses pertes aussi ont doublé. La même année, la société affichait une perte de 1,9 milliard de dollars (1,75 milliard de dollars). Le calcul est rapide : WeWork perd beaucoup trop d’argent. D’après Reuters, deux sources proches de l’entreprise auraient affirmé que WeWork cherche actuellement à réduire ses effectifs et à ralentir son expansion afin de brûler moins d’argent.

Artie Minson et Sebastian Gunningham, les deux nouveaux PDG de WeWork ont déclaré ceci : « nous avons décidé de reporter notre introduction en bourse afin de nous concentrer sur notre cœur de métier, dont les fondamentaux restent solides. Nous avons la ferme intention d’exploiter WeWork en tant que société ouverte et nous avons hâte de réexaminer les marchés boursiers dans un avenir proche ».