Des chercheurs ont récemment développé le premier simulateur d’univers régi par une intelligence artificielle au monde. Ce dernier est non seulement capable de comprendre des informations sur le cosmos que même l’Homme n’a pas compris, mais également de produire des résultats exacts en quelques millisecondes, ce qui est déconcertant.

Une intelligence artificielle qui dépasse de loin les méthodes traditionnelles

Les scientifiques ont utilisé des simulations informatiques pour procéder à une ingénierie numérique inversée des origines de l’évolution de notre univers sur des décennies. À ce jour, les meilleures méthodes traditionnelles sont capables de donner des résultats satisfaisants en quelques minutes, mais les capacités de ce simulateur, bien plus performantes, sont quant à elles capables de donner des résultats exacts en quelques millisecondes.

« Ici, nous construisons un réseau de neurones profonds pour prédire la formation de la structure de l’univers. Il surpasse l’approximation analytique rapide traditionnelle et extrapole avec précision bien au-delà de ses données d’apprentissage » indiquent les scientifiques.

D3M, l’IA qui comble les lacunes des astrophysiciens

Le simulateur, nommé D3M (Deep Density Displacement Model), donne des résultats précis sur lesquels il n’a pas été formé et c’est ce qui impressionne les chercheurs. À titre d’exemple, il a indiqué la quantité de matière noire dans l’univers, sans que personne ne lui apprenne via le machine learning.

Selon Shirley Ho, une des coauteurs de l’étude : « c’est comme enseigner un logiciel de reconnaissance d’image avec beaucoup d’images de chats et de chiens, mais ensuite, il est capable de reconnaître les éléphants. Personne ne sait comment cela se passe, et c’est un grand mystère à résoudre ». Une particularité peut-être inexplicable pour le moment, mais qui permet aux astrophysiciens de combler certaines de leurs lacunes en termes de connaissances du cosmos.

L’univers est vaste et contient encore plein de mystères que l’Homme ne connaît pas encore, c’est pour cette raison qu’il est tout aussi impressionnant que déconcertant de voir qu’une IA est capable d’en savoir plus. D’autant plus que cette dernière est censée dépendre d’apprentissage automatique inculqué par l’être humain. Peut-être qu’elle sera capable, dans un avenir proche, de guider et de confirmer les dires de Curiosity, le robot qui a été envoyé sur Mars et qui suggère qu’il y aurait une forme de vie sur la planète.