Le géant Google aurait décidé de ne pas maintenir son équipe travaillant sur la protection de la vie privée, au sein du projet de moteur de recherche chinois, Dragonfly. Ces informations délivrées par The Intercept interviennent dans un contexte où de nombreuses démissions ont lieu. Il y’a quelques jours, plus de 300 employés de Google et Amnesty International, ont adressé une lettre au directeur général de Google, Sundar Pichai. Avec pour principale réclamation, l’abandon du projet chinois.

Pour rappel, ce projet est en fait un moteur de recherche à destination exclusive de la Chine, qui vous l’aurez compris, comportera un système de censure. C’est ainsi que certains termes considérés comme non convenables par le gouvernement communiste chinois seront supprimés des possibilités de recherche. Comme les mots clés en mandarin “droits de l’homme”, “manifestations étudiantes” ou encore “Prix Nobel”. Plus inquiétant pour les internautes chinois, le moteur de recherche associerait les requêtes de recherche au numéro de téléphone enregistré préalablement. Ainsi, les autorités pourraient facilement retrouvés un citoyen contrevenant aux règles de recherches établies.

Derrière ce projet si contesté, on retrouve notamment Scott Beaumont, responsable des opérations de Google en Chine. D’après un ex-employé, Yonatan Zunger, le responsable « n’a pas estimé que les équipes juridiques, de sécurité et de protection de la vie privée devraient être en mesure de remettre en question ses décisions concernant les produits. Il a maintenu une relation ouvertement antagoniste avec elles – tout à fait en dehors de la norme Google ».

Face à la bronca, la directrice de la sécurité et de la confidentialité de Google, a voulu tempérer l’information d’une mise à l’écart de certains employés. Elle a ainsi tweeté : « Cette histoire ne représente pas mon expérience de travail sur la sécurité et la confidentialité pour Dragonfly, qui a été positive et réfléchie ». Tout en rajoutant : « Je n’ai constaté aucune mise à l’écart. » Les collaborations des GAFAM, pour des projets d’état soulèvent presque systématiquement des levées de boucliers. Comme dernièrement Microsoft, qui a conclu la fourniture de 100 000 casques de réalité augmentée à l’armée Américaine.