Le scandale Cambridge Analytica hante encore Facebook. Le réseau social s’effondre en bourse après la révélation de mauvais résultats trimestriels. Plus de 120 milliards de dollars de capitalisation sont partis en fumée en moins de 2 heures.

Après la clôture de la bourse, dans la nuit de mercredi à jeudi, l’action de Facebook a dégringolé de plus de 20% à 173,50 dollars dans les échanges électroniques. En cause ? Un chiffre d’affaires et un nombre d’utilisateurs plus bas que prévu au deuxième trimestre. Pourtant, les résultats sont loin d’être catastrophiques. En effet, le nombre d’utilisateurs connectés au quotidien a progressé de 11% et le chiffre d’affaires est en hausse de 42 %, à 13 milliards de dollars. Même le cours de la Bourse, qui avait atteint son record historique quelques heures plus tôt à 217,5 dollars, reste proche de ce qu’il était avant le scandale Cambridge Analytica.

Pourtant ces résultats inquiètent sur l’impact de la question de la protection des données sur le réseau social. En effet, le groupe a expliqué ce ralentissement de croissance par les différentes polémiques, qui l’obligent à investir davantage dans la sécurité des données, et la nouvelle réglementation européenne (RGPD) sur les informations personnelles. « C’est une année cruciale. Nous investissons tellement dans nos systèmes de sécurité que cela va commencer à avoir un effet sur notre rentabilité, nous commençons à le voir ce trimestre », a commenté Mark Zuckerberg lors d’une conférence téléphonique avec des analystes. Facebook s’attend donc à un ralentissement de la croissance de son chiffre d’affaires et à une hausse conséquente de ses dépenses au cours des prochains mois. 

L’annonce a d’autant plus fait l’effet d’un choc, que Facebook n’avait jusqu’à présent pas vraiment subi de conséquences financières après ces scandales autour de la sécurisation des données personnelles. Suite à la polémique, le groupe avait rapidement et largement rattrapé ses pertes. Autre sujet d’inquiétude sur lequel le réseau social devra se pencher, le fait que les jeunes se désintéressent de plus en plus de Facebook au profit de Snapchat et YouTube.

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